Plusieurs secteurs gouvernementaux ont activé en 2018 la procédure légale en vigueur à l’encontre de 774 «fonctionnaires fantômes», tandis qu’en 2021, seuls 334 contrevenants ont été sanctionnés, soit 0,06% du personnel de la fonction publique du Maroc.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du jeudi 13 juillet, que la ministre déléguée chargée de la transition numérique, Ghita Mezzour, a souligné devant la Chambre des conseillers que «l’absence du travail d’une manière illégale constitue une violation des obligations professionnelles qui a pour effet de nuire aux intérêts des usagers, d’entraver l’investissement et de porter atteinte à l’intérêt général. Ces comportements exigent des mesures coercitives conformément aux dispositions légales en vigueur».
Répondant à une question orale d’un groupe parlementaire sur la stratégie du gouvernement dans la lutte contre les «fonctionnaires fantômes», la ministre a souligné qu’il existait plusieurs procédures, dont des mesures préventives telles les appareils électroniques (dits de «pointage») dédiés à contrôler l’entrée et la sortie des fonctionnaires. Sans oublier, a-t-elle poursuivi, les procédures périodiques effectuées par tous les départements ministériels.
Al Ahdath Al Maghribia souligne que la ministre a indiqué que chaque secteur établissait deux certificats collectifs de présence et d’absence. L’un concerne les fonctionnaires qui se présentent à leur travail de manière permanente et l’autre comporte ceux qui s’absentent de manière occasionnelle.
Ghita Mezzour a précisé que «le Maroc dispose d’un important arsenal juridique notamment la procédure de cessation de travail figurant dans le statut général de la fonction publique ainsi que dans la loi n° 12.81 relative aux retenues sur les salaires des fonctionnaires, des agents de l’État et des collectivités locales qui s’absentent de leur travail sans raison valable».
Concernant les mesures périodiques, la ministre a indiqué que ces certificats de présence et d’absence sont envoyés aux services de la Trésorerie générale du royaume pour les comparer avec les listes des salaires perçus par les fonctionnaires.
Pour Ghita Mezzour, «pour garantir une bonne application de ces mesures et d’en faire le suivi, il existe des mécanismes de contrôle au niveau sectoriel car chaque secteur dispose d’une cellule à l’intérieur des services gérant les ressources humaines pour faire le suivi de ces mesures».
Sans oublier qu’il existe une commission composée de représentants des différents départements ministériels, qui veille à l’application horizontale de ces procédures, a conclu la ministre.