Casablanca se dote d’une "Commune des communes"

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Revue de presseKiosque360. 2015 marquera le démarrage effectif d’une nouvelle instance de gouvernance à Casablanca. Il s’agit de la communauté d’agglomération des communes urbaines, une sorte de "Commune des communes", baptisée "Al Beida".

Le 26/01/2015 à 09h10

Certes, la décision de créer cet organisme a été entérinée par le Conseil de la ville de Casablanca, lors de la session d’avril 2014, mais son entrée en service ne sera effective que cette année. L’information est relayée par l’Economiste dans son numéro de ce lundi 26 janvier. "La mise en œuvre de la communauté d’agglomération des communes urbaines nouvellement créée est prévue cette année", a annoncé Khalid Safir, wali de la région du Grand Casablanca, cité par le quotidien.

Ainsi, les dossiers liés au transport, à l’assainissement, à la gestion des déchets ou à la planification urbaine seront confiés à ce groupement de communes, croit savoir le quotidien, ajoutant que dans un premier temps, l’entité disposera d’un budget annuel de 35 millions de DH, l’objectif étant d’assurer une meilleure gouvernance des chantiers stratégiques de la métropole. Selon la publication, la communauté d’agglomération qui siège à la commune urbaine de Casablanca, est composée de 35 élus relevant des 18 communes du Grand Casablanca. Elle regroupe, outre la commune urbaine de Casablanca (CUC), celles de Mohammedia, Ain Harrouda, Chellalate, Ouled Saleh, Ouled Azzouz, Tit Mellil, Lahraouiyine, Sidi Hajjaj, Nouaceur, Bouskoura et Dar Bouazza. Chaque commune est représentée suivant le nombre de ses habitants. La CUC, qui compte 3 millions d’âmes (selon le recensement de 2004) s’accapare pratiquement la moitié des membres. Elle est en effet représentée par 17 élus, alors que la majorité des autres communes n’a qu’un seul membre (à l’exception de la commune urbaine de Mohammedia qui en a 2), précise L’Economiste.

Outre la préparation et le suivi du schéma directeur, le transport urbain, la gestion des déchets, l’électricité, l’assainissement et l’eau potable, la communauté pourrait aussi prendre en charge toutes les compétences qui lui sont transférées par les communes membres. Pour rappel, ce modèle de gouvernance s’inspire de l’expérience française. Les communautés d’agglomération ont été instituées dans l’Hexagone en 1999 par la loi relative au renforcement et à la simplification de la coopération intercommunale dite "Loi Chevènement". Cette loi avait pour but de simplifier le très complexe paysage administratif français, notamment en faisant disparaître les districts et en diminuant le nombre de syndicats intercommunaux. Elles ont notamment remplacé les anciennes communautés de villes.

Par Samir Chennaoui
Le 26/01/2015 à 09h10