La première visite royale de ce Ramadan à la ville de Casablanca était accompagnée par un haut niveau d’alerte dans les services de sécurité, «surtout que la capitale économique connaît plusieurs chantiers d’envergure», rapporte Assabah dans son numéro de ce week-end des 18 et 19 juin.
Les citoyens qui guettent le passage du cortège royal pour l’intercepter restent la première préoccupation des responsables de la sécurité royale. «La multiplication des tentatives d’interception du véhicule du roi dans la capitale économique y est pour beaucoup», précise le journal. Ces tentatives finissent le plus souvent par des accidents, ce qui inquiète davantage les sécuritaires, puisqu’ils sont synonymes de sanctions disciplinaires à leur égard.
Selon des informations du journal, des réunions de responsables de la sécurité ont eu lieu jusqu’à des heures tardives ces derniers jours à la préfecture de police de Casablanca. «Plusieurs responsables de la police judiciaire et de la circulation y ont pris part», ajoute le quotidien.
Parmi les sujets évoqués, la coordination entre les différents services afin d’assurer une efficacité accrue. Par ailleurs, une maintenance préventive et corrective a été réalisée sur l’ensemble du parc de caméras de surveillance réparties à travers les grandes artères de la ville. Pour la première fois, la visite royale sera surveillée par ces dispositifs, «ce qui facilitera davantage la gestion du trafic et la détection automatique des accidents de la circulation», ajoute le quotidien.
«Des actions préventives ont également eu lieu pour libérer les rues des mendiants et des sans-abris», poursuit le journal. La corniche de Aïn Diab arrive en tête des artères prioritaires concernées par les nouvelles mesures de sécurité. Cette zone est en effet réputée pour abriter le plus grand nombre de guetteurs du cortège royal.
«Les différents services de sécurité sont dérangés par la hausse du nombre de personnes qui se sont spécialisées dans l’interception du cortège», indique Assabah. Beaucoup d’entre elles se font passer pour des réfugiés syriens et tendent la main aux passants. C’est pourquoi, depuis la semaine dernière, les services de sécurité ont commencé à démanteler des réseaux syriens de mendicité. Ces réseaux, rappelle le journal, utilisent des enfants pour attirer l’attention. «Beaucoup d’entre eux ont été arrêtés», rapporte le journal.
