Caraïbes: quand un "baltaji" algérien attaque un diplomate marocain

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Revue de presseKiosque360. Le ministère des Affaires étrangères a réagi à l’agression du diplomate marocain. Selon le MAEC, lorsqu'un haut diplomate, troisième personnage du MAE algérien, en arrive ainsi à transgresser tous les us et coutumes diplomatiques, c'est grave.

Le 19/05/2017 à 22h58

Le ministère des Affaires étrangères vient de condamner l’agression d’un diplomate marocain par un responsable du ministère algérien des Affaires étrangères. Selon le quotidien Al Massae qui rapporte l’information dans son édition de ce week-end des 20 et 21 mai, c’est un incident sans précédent que le Maroc a condamné sévèrement.

Dans les faits, rappelle le journal, le chef de mission adjoint près l'ambassade du Maroc à Castries (Sainte-Lucie) a été victime, jeudi, d’une agression physique de la part du directeur général du ministère algérien des Affaires étrangères. Le diplomate marocain a été transporté à l’hôpital pour recevoir les soins nécessaires. Selon le ministre marocain des Affaires étrangères Nacer Bourita, cité par le journal, «quand on arrive ainsi à transgresser tous les us et coutumes diplomatiques, de la part d'un haut diplomate, troisième personnage du MAE algérien, c'est grave. Ce genre d'extrême, jusqu'à l'agression physique, est unique dans les annales».

Le chef de la diplomatie marocaine estime, note le journal, que «cela traduit une extrême nervosité de la diplomatie algérienne: qu'un représentant algérien se déplace jusqu'à Sainte-Lucie, et énervé par la demande de nos représentants, en vienne ainsi aux mains, c'est d'autant plus surprenant de la part d'un pays, l'Algérie, qui se dit simplement observateur au Sahara».

Selon Al Ahdath Al Maghribia qui s’est également intéressé à ce sujet dans son édition de ce week-end, après que les manœuvres algériennes et sa politique d’achat des consciences n’aient abouti à rien de concluant, le pays s’essaie maintenant à la violence physique.

L’agression a eu lieu, précise le journal, lors d’une réunion du «Comité spécial des 24», un comité de l'ONU, qui se tenait jeudi sur l'île de Sainte-Lucie aux Caraïbes. Citant un responsable marocain, le journal affirme que depuis ces dernières années, à chacune de ces réunions se pose le problème de la représentativité pour nos provinces du sud, où nos représentants élus contestent la présence du Polisario. Ainsi, au cours de cette réunion, ajoute le même responsable, Soufiane Mimouni, directeur général du MAE algérien, a agressé physiquement l'adjoint de l’ambassadeur à Sainte-Lucie.

Le diplomate marocain affirme, photos à l’appui, que la victime a dû partir à l'hôpital, la réunion a été interrompue et une plainte a été déposée auprès des autorités de l’Île. Sur les clichés montrés par ce responsable, on peut voir un homme en costume sombre, allongé sur le sol et auquel une secouriste porte assistance.

Le quotidien Assabah qui est également revenu sur cet « incident » dans son édition du week-end, affirme, citant le ministre des Affaires étrangères, que la diplomatie algérienne a perdu le sens de la retenue depuis que le Maroc a réintégré l’Union africaine. Les sentiments de colère et de désespoir des diplomates algériens se sont manifestés au moment où 8 pays ont présenté une motion à ce comité de l’ONU par laquelle ils ont soutenu la participation des représentants légitimement élus des populations des provinces du sud du royaume, le numéro 3 du ministère algérien des Affaires étrangères s’en est pris, dans un état d’hystérie, au diplomate marocain, en présence des délégations des pays participants et du secrétariat de l’ONU.

Par Amyne Asmlal
Le 19/05/2017 à 22h58