Dans les camps de Lahmada, le Polisario, dont aucun dirigeant n’est pourtant présent sur place, jouait au triomphalisme béat en se vantant du fait qu’il n’existe aucun cas déclaré de coronavirus dans ces camps. Or, dans un milieu où il n’existe ni eau potable, ni assainissement, ni dispensaire digne de ce nom et où la pauvreté absolue règne, il est certain que toutes sortes de maladies, y compris le coronavirus, ne peuvent être absentes.
Selon des informations parvenues à certains députés européens, de l’intérieur même des camps de Lahmada, le Covid-19 est en voie de propagation rapide au sein des "réfugiés", une situation sur laquelle l’Algérie tente de mettre une chappe de plomb.
Dans son édition du lundi 27 avril, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que la députée belge au sein du Parlement européen, Frédérique Ries, a reconnu, sur la foi d’informations qui lui sont parvenues des camps, que plusieurs foyers de contamination au coronavirus ont été confirmées dans les différents camps.
Elle a ainsi exprimé ses vives inquiétudes face à cette situation catastrophique qui se déroule à huis clos. Surtout, dit-elle, que l’Algérie a l’habitude d’affirmer que ces camps sont sous la responsabilité exclusive du Polisario. Or, ce dernier étant complètement dépassé par la réalité de la vie dans les camps où il est décrié, la députée européenne a exigé de l’Algérie de prendre ses responsabilités vis-à-vis d’une population qui vit sur son territoire et qu’elle se doit de protéger.
D’ailleurs, la députée a saisi la Commission européenne, exigeant ainsi de l’exécutif des 27 de faire d’urgence la part des choses dans les camps de Lahmada, tout en se montrant ferme vis-à-vis de l’Algérie en l’acculant à prendre ses responsabilisé dans ce drame qui est en train de se dérouler sur son propre territoire.
Rien ne sert donc de bâtir un mur d’isolement entre le reste de l’Algérie et les camps de Lahmada, dont les habitants sont formellement interdits d‘entrer à Tindouf, pour faire croire à deux souveraintés différentes sur un même territoire. Pour l’UE, il n’y a d’autre pouvoir que celui de l’Algérie, dont le gouvernement doit s’occuper directement de ceux qu’il appelle les "réfugiés sahraouis".