L'adjoint au maire de la ville de Rabat, le PJDiste Abdessalam Balaji, fait face à des accusations d'irrégularités et de corruption. Des voix se sont élevées pour demander au président du Conseil de la ville, Fathallah Oualalou, de le démettre de ses fonctions. Assabah, dans son numéro de ce lundi 21 avril, écrit que "ces accusations portent essentiellement sur la conclusion d'accords de partenariat avec des associations de la société civile en leur accordant des fonds sans l'approbation du conseil de la ville, ainsi que sur l'abus d'influence dans le recrutement de son fils dans une entreprise de développement local à Rabat". Assabah rapporte également le témoignage d'un des conseillers de la ville, qui qualifie de "dangereuses" les accusations contre l'élu PJDiste. Selon ce conseiller, "24 membres du Conseil de la ville ont écrit au maire pour lui demander d'inscrire à l'ordre du jour de la prochaine réunion la question du limogeage du vice-président du conseil".
Le PJD répond aux accusations
Pour sa part, Abdessalam Balaji a traîté ces détracteurs de "corrompus", condamnant, d'après Assabah "la guerre que voudraient lui mener ses adversaires". Dans une réaction publiée par le quotidien, l'élu PJDiste a précisé que "la liste des ONG bénéficiaires du soutien financier porte la signature du maire Fathallah Oualalou et non la sienne". Quant au recrutement de son fils, le conseiller a souligné que "cette opération a abouti à travers un réseau de recrutement et non pas grâce à son intervention". Il a estimé que "ces accusations ne sont ni les premières ni les dernières, car leurs auteurs les propagent dans le but de renforcer leurs positions au sein du conseil communal".
Pour rappel, dans un communiqué, le secrétariat régional du PJD à Rabat a dénoncé cette campagne contre une personne reconnue pour son "honnêteté". Cette campagne vise à faire taire la "voix du PJD" à travers des "manoeuvres dans les coulisses", lit-on dans le même communiqué. Le secrétariat régional du PJD a estimé que cette affaire est démunie de "contenu et ne mérite pas un suivi". Cette structure n'a pas jugé "utile de porter cette affaire devant la commission éthique et transparence relevant du parti pour enquête".