Bras de fer entre ministres et secrétaires d'Etat sur fond de prérogatives

MAP

Revue de presseKiosque360. Le bras de fer entre les membres du gouvernement, au sujet des prérogatives, a connu un tournant inquiétant après l'échec des négociations entre les secrétaires d’Etat et les ministres. Le chef de l'Exécutif, Saâd-Eddine El Othmani, est appelé à arbitrer.

Le 05/07/2017 à 21h00

Les ministres tiennent mordicus aux prérogatives qui leur incombent et ne veulent rien céder aux secrétaires d’Etat qui leur sont rattachés. Ce qui a créé des tensions au sein de l’Exécutif et rendu la cohabitation difficile entre ses membres.

Le quotidien Al Massae, qui rapporte l’information dans son édition de ce jeudi 6 juillet, indique que les dossiers en suspens à cause du bras de fer Secrétaires d’Etat-ministres, ont été transférés au chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani. D’autant plus que des ministres ont retiré les prérogatives devant revenir aux secrétaires d’Etat, ce qui a réduit ces derniers à de simples conseillers ne disposant d’aucun pouvoir de décision.

«Les tensions ont atteint un tel point que les leaders des partis de la majorité ont dû intervenir pour calmer les esprits et trouver un terrain d’entente. Surtout que certains secrétaires généraux insistent en vue de disposer de toutes les prérogatives au même titre que leurs pairs du précédent gouvernement d’Abdelilah Benkirane», écrit le quotidien.

Le «blocage» né de ce bras fer a été à l’origine du gel des signatures de certains membres du gouvernement et la suspension des paiements des entreprises détentrices de marchés publics. «Ce qui, écrit Al Massae, menace la marche de nombreux projets. Et ce, au moment où le gouvernement a lancé une mobilisation en son sein pour surpasser le manque de coordination entre les secteurs ministériels.»

Les tensions entre les secrétaires généraux et les ministres influent également sur la situation des membres de cabinet, dont les rémunérations sont suspendues, en attendant l’intervention du chef du gouvernement.

Mais pour de nombreux observateurs, cette situation reflète l’absence de cohérence et de vision commune entre les différentes composantes de l’Exécutif. Quand on connaît les conditions de la formation de l’actuel Exécutif, on s’en doute.

Par Abdelkader El-Aine
Le 05/07/2017 à 21h00