Le chef du Polisario, Brahim Ghali, s'est trouvé dans un état peu enviable lors de la clôture des travaux de la 8ème édition de "l'université des cadres du Polisario", lundi 21 août, dans la wilaya algérienne de Boumerdes. Il en était réduit à "prêcher" dans une salle vide de toute présence officielle algérienne. Pas de représentant du Palais El Mouradia, ni du tout nouveau gouvernement Ouyahia, ni même du Conseil de la nation (chambre haute du parlement algérien). Seulement quelques pitres du FLN, dont le très loufoque Sadek Bougataya, le "khobziste", comme l'Algérien lambda aime tant à l'appeler.
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Dire que cette foire d'empoigne, initiée il y a huit ans par des galonnés du défunt Département du renseignement et de la sécurité (DRS), ne sert plus à rien. Elle a raté le but qui lui était initialement fixé: provoquer une "Intifada" dans les provinces sahariennes marocaines, via des pions téléguidés à partir de Tindouf nommés "séparatistes de l'intérieur".
Ils étaient en effet une cinquantaine à faire le déplacement cet été à Boumerdes, dont la flamboyante Aminatou Haidar, bombardée "héroïne de l'Intifada sahraouie". Mais c'était pour faire du "tourisme", comme l'a si bien souligné un site séparatiste, s'étonnant qu'Alger n'ait daigné envoyer aucun représentant à cette "univeristé" transofrmée en "centre d'estivage".
Il faut souligner que ce forum estival intervient à un moment peu propice aux discours triomphalistes, chers aux dirigeants du Polisario. Les raclées essuyées par le FP sur le front de Guerguerat, surtout du côté de l'East River, siège de l'ONU à Manhattan, ont sonné le glas de la thèse surréaliste du tandem Alger et Polisario, soit "le référendum d'autodétermination" dont nulle mention n'a été faite dans le rapport du tout nouveau SG de l'ONU, Antonio Guterres, encore moins dans la résolution 2351 adoptée fin avril dernier à l'unanimité des Quinze membres du Conseil de sécurité.
Le retour du Maroc à l'UA, acté par la majorité des chefs d'Etat africains, le 1er janvier 2017, à l'occasion du 27ème Sommet d'Addis Abeba, a enfoncé davantage Alger et le Polisario, qui ne savent plus à quel autre "saint" se vouer. Personne n'est en effet dupe de leurs affabulations.