C'est dans un silence religieux que les congressistes du Conseil national du PJD ont écouté samedi à Rabat le discours d'Abdelilah Benkirane, entièrement consacré à la vie d'Abdellah Baha, son adjoint, son ami et son confident décédé le 7 décembre dans un accident ferroviaire. Le patron du PJD et chef du gouvernement n'a pas tari d'éloges à l'égard d'Abdellah Baha, un "homme intègre, pieux, qui aimait son pays", a-t-il affirmé. "C'était un homme qui privilégiait la coopération et non l'adversité. Il soutenait la légitimité du régime", a déclaré Abdelilah Benkirane. La quasi-totalité de son discours a été consacrée au défunt.
"Nous avons perdu un grand homme (...) Mais la vie continue, préparez vous au futur, laissez de côté les menaces intérieures et extérieures, les provocations des adversaires" a-t-il déclaré devant une salle attentive. Une seule fois, la salle a applaudi quant Abdelilah Bekirane a souligné que "le roi et le peuple sont unanimes pour assainir et introduire des réformes. Nous devons travailler pour l'intérêt de la nation et rester fidèles à la monarchie". A la fin de son allocution, une scène émouvante a vu le chef du gouvernement sécher ses larmes sur les épaules de Saad Edine Al Othmani. Peu auparavant, le chef du PJD avait remercié le souverain, le premier, a-t-il dit, "à m'avoir présenté ses condoléances. Il m'a soutenu. Tous mes remerciements et mes salutations vont à lui".