Benkirane II : Jamais sans le RNI ?

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Revue de presseLa presse hebdomadaire revient sur la crise gouvernementale et les cartes dont dispose Benkirane pour former sa nouvelle majorité.

Le 19/07/2013 à 23h50, mis à jour le 19/07/2013 à 23h59

Aux dernières nouvelles, Benkirane aurait entamé vendredi les consultations pour former sa nouvelle majorité. Dans sa dernière édition datée du samedi 20 juillet, l’hebdomadaire arabophone Al Ayam estime que "le chef du gouvernement peut dormir tranquille dans la mesure où le départ de l’Istiqlal ne va pas provoquer un séisme au sein du gouvernement et que la place du parti de la balance sera occupée sans aucune perte politique".

Justement toute la question est de savoir qui remplacera l’Istiqlal ? L’option des élections anticipées étant de plus en plus improbable selon les observateurs du champ politique marocain. Tous les regardes se tournent vers le RNI. Sous le titre "Ce que veut Mezouar...", Maroc Hebdo consacre sa Couverture de cette semaine au parti de la colombe. A en juger par l’analyse de l’hebdomadaire, "pour le PJD, s’associer avec le RNI est un replâtrage risqué". A se demander si le parti au pouvoir a le choix. "En position de force, le RNI dispose de plus d’atouts et de marge de négociation que le parti de l’Istiqlal en janvier 2012", estime Maroc Hebdo.

Quant à Benkirane, "il est aujourd’hui dans une posture moins avantageuse, non seulement dans son propre parti, mais aussi dans ses rapports avec les alliés actuels et potentiels". C’est oublier que le chef des islamistes est un monstre politique, comme le rappelle TelQuel dans sa dernière livraison. L’hebdo, qui brosse le portrait d’un chef de gouvernement "pas comme les autres" parle même "d'un phénomène Benkirane". "Un phénomène qui n’est pas récent", précise-t-il.Reste à savoir si la bête politique va sortir indemne de cette crise politique. Il y aura certainement des pertes notamment en termes de crédibilité. Le PJD qui n’a cessé de diaboliser les partis de l’opposition et de les traiter de tous les noms se trouve aujourd’hui condamné à négocier avec ces formations pour sauver le gouvernement.

Par Abir Al Maghribi
Le 19/07/2013 à 23h50, mis à jour le 19/07/2013 à 23h59