La ratification de ce texte, adopté mardi par le Conseil des ministres sous la présidence du roi Mohammed VI, doit acter le retour du Maroc au sein de l'institution panafricaine lors du sommet des chefs d'Etat africains prévu le 30 janvier à Addis-Abeba, en Ethiopie.
Sous le titre la "crise s'aggrave", Akhbar Al Youm, journal proche du PJD, confirme dans son édition de ce vendredi 13 janvier qu'Abdelillah Benkirane présidera vendredi à 17H00 heures, au siège de la présidence du conseil (primature) une réunion des huit leaders de partis politiques représentés au sein du Parlement.
L'ordre du jour, qui est exceptionnel, porte sur la désignation du président de la Chambre des représentants, sans attendre la formation du futur gouvernement issu des élections législatives du 7 octobre.
C'est la deuxième fois dans l'histoire du Maroc qu'une assemblée extraordinaire de la chambre des députés se tient dans ces conditions pour désigner son président avant même que le gouvernement ne forme sa majorité. La dernière en date remonte à 1998 quand Abdelouhad Radi -doyen et plusieurs fois président de cette chambre- avait été élu à la présidence de la Chambre des représentants pour préparer l'avènement du Premier ministre socialiste Abderrahmane Youssoufi à la tête de "l'Alternance consensuelle".
Le doyen des députés, Abdelouhad Radi, participera, vendredi soir, à la réunion des huit leaders politiques que présidera Benkirane. La tenue de l'assemblée générale de la Chambre des représentants de vendredi est programmée dans les 48 heures à venir, dimanche ou lundi.
Mais, Akhbar Al Youm, journal très proche du PJD, affirme d'une manière catégorique que Abdelillah Benkirane récuse totalement la candidature de Habib el Malki, un des dirigeants de l'USFP et proche de Driss Lachgar, pour présider la 3e institution constitutionnelle du pays.
"Si Habib el Malki accède à la présidence de la Chambre des représentants, Benkirane n'a que deux choix devant lui, pas un troisième: présenter sa démission si le choix d'El Malki est entériné ou trouver un autre candidat consensuel. Une source proche du chef du PJD a déclaré jeudi soir à le360 que Benkirane ne badine pas avec les questions relatives aux "principes", surtout quand la situation politique est "complexe, sensible et cruciale".
"Benkirane répète qu'il refuse qu'on lui dicte le choix d'accepter Habib el Malki et l'USFP à la tête de la Chambre des représentants", a-t-on martelé avant de préciser que le chef du PJD a proposé dès jeudi à Aziz Akhannouch que le RNI s'engage pour une candidature à la présidence de la Chambre des représentants, mais ce dernier a refusé indiquant qu'il n'a "pas de candidat à proposer à ce poste", a rapporté le quotidien casablancais, qui rappelle que l'urgence de désigner un président de la Chambre des représentants est dictée par l'obligation de ratifier l'Acte constitutif de l'Union africaine, et ce conformément aux intérêts suprêmes de la nation.