Tout a commencé par une décision de l’Etat de lancer des campagnes de lutte contre les moustiques dans le Nord au travers d’insecticides déversés par avions. Il n’en fallait pas plus pour que des conseils communaux se lancent dans une véritable course à qui tire le premier, sur fond de luttes préélectorales.
Dans son édition du vendredi 8 mai, le quotidien Al Akhbar nous informe ainsi que durant la semaine, un président de commune a profité de l'initiative prévue dans les environs de M’diq, Tétouan, Martil et Fnideq. Le dispositif prévoit une identification des foyers d'infestation mais aussi des critères liés au respect de l’environnement. Au lieu d’accompagner au mieux cette action, la présidence du conseil communal de Tétouan, dirigé par le Parti de la justice et du développement, se l’est tout bonnement approprié.
Al Akhbar nous apprend ainsi que ladite présidence a entamé une véritable campagne de communication, s'appropriant l'initiative. Juste avant que le conseil de M’diq-Fnideq, géré par le Parti authenticité et modernité, n’agisse de même. C’est ainsi qu’une véritable surenchère a gagné les autres conseils communaux de la région, chacun tirant la couverture de cette «bénédiction» électorale de son côté. D’autres se sont positionnés contre ces actions, invoquant le respect de l’environnement.
Ce sont bien les autorités qui ont mis en place un dispositif de lutte contre les moustiques dans des zones infestées, répondant aux doléances des habitants. Le tout, sur la base de données scientifiques et d’études d’impact loin, très loin, des calculs politiques.
«Les conseils communaux ont, eux, brillé par leur absence et lleur surdité quant aux réclamations des citoyens. Ils ont préféré attendre que les autorités agissent pour s’attirer la gloire d’une action qui dépasse non seulement leurs compétences, mais aussi leurs petites ambitions personnelles», résume Al Akhbar.