«Le terroriste ne faisait aucune distinction. Toutes les personnes qui se trouvaient sur la terrasse du café du Bataclan étaient visées». C’est en ces termes que Yasser Bensalah, jeune ophtalmologue marocain, a résumé le cauchemar qu’il a vécu en ce noir vendredi 13 novembre à Paris.
«Je devais quitter samedi Paris pour rejoindre mon épouse et ma fille qui étaient à Madrid. Et à la veille de mon départ, j’ai été invité par des amis, un Tunisien et un Egyptien, pour prendre un café dans le 11ème arrondissement», a-t-il relaté à la MAP. «Tout se passait normalement jusqu’à 21h20 lorsqu’un terroriste a surgi de nulle part, et a commencé à mitrailler à l’aveuglette. On a été parachuté dans une zone de guerre», enchaîne-t-il, en estimant être un « miraculé ».
En effet, il n’a dû son salut qu’à la Providence car « j’ai échappé de justesse à une balle qui m’a effleuré le corps, transpercé ma veste et mon passeport que j’avais dans l’une des poches de la veste», décrit-il.
Maintenant, Yasser Bensaleh veut surmonter ce cauchemar et retourner à Casablanca où il compte ouvrir un cabinet. Il a quitté jeudi l'hôpital, se porte aujourd'hui mieux et devra quitter Paris dans quelques jours.