La question épineuse du terrorisme qui préoccupe le monde a dominé les débats de l’Atlantic Intiative, événement organisé au siège de l'ISESCO à Rabat , ayant connu la participation de 300 professionnels du tourisme venus de 45 pays , ainsi que d'une vingtaine de ministres. "L'augmentation des flux touristiques et de l'activité touristique dans cet espace est tributaire de la paix, de la sécurité et de la stabilité", a indiqué Abdelilah Benkirane, mettant par ailleurs l'accent sur "l'importance d'encourager les déplacements et voyages au sein de l'Atlantique, en supprimant les visas et en levant toutes les barrières". Il a appelé les pays de la région "à protéger leurs spécificités et identités culturelles". Quant à Lahcen Haddad, ministre du Tourisme, il a invité les participants à faire de l’espace Atlantic, "un espace sûr, non seulement contre le terrorisme mais aussi contre le développement du crime organisé, du narco trafic, de la traite humaine et de l’immigration clandestine".
Le tourisme est en effet une activité sensible et faible qui ne résiste nullement à la violence et au terrorisme. Des pays comme la Tunisie et l'Egypte en pâtissent encore. Le tourisme au Maroc n'a pas atteint ce degré d'inquiétude mais les professionnels réclament toujours des pouvoirs publics une visibilité plus efficace en matière d'investissement et de flux touristiques. Ils appellent à la nécessité de créer rapidement une "Haute autorité du secteur", un organe devant booster la Vision 2020 ainsi que la mise en place d'un Fonds de garantie. Le ministère a promis que ce fonds verrait le jour en 2015. En attendant, ce département déboursera cette année quelque 750 millions de dirhams en budget de communication pour la promotion de la destination Maroc.
