L’acquisition par le Maroc de 25 avions chasseurs F16 américains n’est pas passée inaperçue en Espagne. Le journal El Confidentiel, très proche de l’armée, affirme que cet achat démontre que le Maroc accomplit des progrès dans le réarmement et la modernisation de son arsenal militaire. Le même média, spécialisé dans les affaires militaires, estime que l’achat d’avions sophistiqués américains et la modernisation de 23 avions du même type permettent au Maroc de s’approcher des capacités militaires de l’Espagne. Selon El Confidentiel, le Maroc a, depuis quelques années, procédé à la modernisation de son armement, qu’il soit aérien, terrestre ou maritime, notamment dans son volet technologique. Mais c’est l’armée de l’air qui a eu la part du lion dans ce programme sans oublier, ajoute la même source, l’achat de 200 chars Abrams de troisième génération. Le Maroc a, par ailleurs, acquis plus de 1.200 missiles antichar en plus de plusieurs avions sans pilote, ainsi que les deux satellites «Mohammed VI».
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du vendredi 5 avril, qu’El Confidentiel souligne que la supériorité de l’armée marocaine réside dans le nombre de ses soldats et que la capacité des armées de l’air des deux pays demeure très proche. Le seul point faible du Maroc, ajoute le même journal, reste ses forces navales. Car, malgré l’acquisition de frégates modernes ayant de grandes capacités offensives, la flotte marocaine manque de sous-marins. Une étude stratégique de l’université de Grenade indique, dans un rapport considéré comme le troisième du genre, que le Maroc a fait un saut qualificatif dans la modernisation de son armement. L’étude souligne que le Maroc a acheté des lance-roquettes chinois de longue portée pouvant atteindre 400 km. Ce qui va renforcer la force de frappe de l’armée marocaine pour répondre à tous les défis.
La répartition des forces armées marocaines, ajoute la même étude, est divisée en deux parties. Les forces terrestres se déploient dans le nord-Est, le sud-Est et jusqu’aux fins fonds du Sud. Ce qui démontre que la principale préoccupation du Maroc demeure l’Algérie et le Polisario qui représentent un danger, surtout que le conflit du Sahara dure toujours. L’étude constate l’absence de toute concentration des forces armées marocaines près des villes occupées de Sebta et de Melilla. Le rapport précise que le plus proche déploiement des chars se trouve à 100 kilomètres des deux présides marocains.