Argent des partis – EP6: Mohand Laenser a réduit la voilure de ce MP qui se paupérise

C’est un parti qui arrive à peine à trouver un équilibre financier en s’appuyant quasi-exclusivement sur les subventions publiques. Le Mouvement populaire a tourné, ces dernières années, avec un budget qui ne dépasse pas les 4,5 millions de dirhams, dont 90% en moyenne provient des fonds publics.

Les partisans de Mohand Laenser sont loin d’être réguliers quand il s’agit de s’acquitter de leurs cotisations. En 2016, alors qu’il s’agissait d’une année électorale, les contributions des adhérents du MP dépassaient à peine les 150.000 dirhams, alors que durant l’année du congrès (en 2018), celles-ci ont culminé à 750.000 dirhams.

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Jusqu’en 2016, le parti vivait bien au-dessus de ses moyens et soldait généralement son budget sur un déficit entre 2 et 6 millions de dirhams. Mais, depuis, Mohand Laenser a dû rationnaliser les dépenses pour rééquilibrer relativement les comptes. Les frais de gestion sont ainsi passés de 6,5 millions de dirhams à moins de 5 millions entre 2016 et 2019.

Le parti a dû réduire, durant ce mandat de 40%, ses frais de loyers qui s’établissent désormais à moins de 400.000 dirhams. La baisse de ce poste de charge signifie forcément la fermeture de certaines antennes du MP et donc un rétrécissement de sa couverture territoriale. Le parti s’est montré également moins dépensier s’agissant de frais de mission et de réception qui ont été réduits de 700.000 dirhams entre 2016 et 2019.

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Ce juste équilibre des comptes risque néanmoins d’être perturbé par la dette électorale que traîne encore le MP. Le rapport de la Cour des comptes mentionne que le parti devrait restituer à la trésorerie générale, en avril prochain, un montant de 1,2 million de dirhams au titre des dépenses non justifiées du scrutin de 2016.

Bien que ses ressources financières paraissent limitées à l’entame de cette année électorale, le MP est réputé pour se reconstruire une solvabilité dans les années électorales grâce notamment aux fortunes des notables que Mohand Laenser arrive à fédérer. Pour un parti dont l’ambition électorale se limite à jouer en appoint au milieu du tableau des scores électoraux, les ressources financières nécessaires pour maintenir son rang ne seront pas trop compliquées à trouver. A priori…