Dans le cadre de leur approche anticipative et de coopération avec leurs homologues français, les autorités sécuritaires marocaines viennent de relever, à son maximum, le niveau de veille et de coopération antiterroriste avec Paris. Il s’agit d’éviter, à travers l’échange d’informations et de renseignements, la survenue de tout attentat lors de la longue période électorale qu’entame actuellement la France. En plus des deux tours de la prochaine présidentielle, prévus respectivement le 23 avril et le 7 mai prochains, les législatives françaises seront organisées les 11 et 18 juin suivant.
Selon une source sécuritaire haut placée qui s’est confiée à Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du vendredi 24 mars, ces mesures interviennent en vue de sécuriser le déroulement des opérations de vote en France contre d’éventuels actes terroristes.
A cet effet, ajoute la même source, le Maroc met à la disposition de tous ses partenaires, français en particulier, sa banque de renseignements et autres données ainsi que son expérience et l’efficacité de ses hommes, en vue de mettre en échec les menaces terroristes qui planent toujours sur la France. D’ailleurs, samedi dernier, un présumé terroriste a été abattu en plein aéroport d’Orly en région parisienne, après une agression contre une soldate dont il voulait subtiliser le fusil mitrailleur d’assaut.
Al Ahdath rappelle que la France est sous un régime d’Etat d’urgence depuis les attentats meurtriers du 13 novembre 2015 à Paris qui avaient fait quelque 132 morts et des centaines de blessés. Un bilan qui aurait été beaucoup plus lourd, si ce n’étaient les précieux renseignements, délivrés à chaud par les services de sécurité marocains.
En effet, en permettant aux forces de sécurité françaises d’identifier et de localiser avec précision le cerveau de ces attentats, Hamid Abaoud, qui se terrait avec un groupe de terroristes dans un appartement parisien à Sant Denis, d’autres carnages ont pu être évités.