S’exprimant lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan d’étape de la mise en œuvre de la vision stratégique de la réforme 2015-2030 et des chantiers prioritaires au titre de l’exercice 2019, le ministre de l'Education nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Said Amzazi, a également évoqué le débat autour de la langue française.
Le ministre a déclaré que l’utilisation de la langue française dans l’enseignement des matières scientifiques était un "choix irréversible", rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison de ce vendredi 18 janvier.
L’objectif est de réduire l’écart entre les élèves des écoles publiques et privées. "Une différence qui se ressent fortement au niveau des études supérieures, où ce sont surtout les bacheliers du secteur privé qui réussissent, tandis que 26% des élèves du secteur public ne passent même pas le 1er semestre", a souligné le ministre.
Said Amzazi a également fait le point sur le projet de loi-cadre de l’Education qui a dédié plusieurs articles au renforcement des langues, et ce "conformément à la Constitution, aux orientations royales et à la vision stratégique 2015-2030".
Le ministre de tutelle estime que l'arabisation de l'enseignement risque, de plus, d'"isoler le Maroc par rapport à la dynamique internationale".Mais pourquoi le français? Un choix par défaut, répond Amzazi. Pour le moment, les professeurs de français sont majoritaires. Le ministre a néanmoins garanti la formation, d’ici une dizaine d’années, de professeurs capables d’enseigner en anglais.