Alger: rencontre entre le président Bouteflika et le chef du Polisario

Abdelaziz Bouteflika recevant le chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz.

Abdelaziz Bouteflika recevant le chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz. . dr

Le président algérien a reçu, ce dimanche à Alger, le chef du Polisario, Mohamed Abdelaziz. Sur la teneur de cette rencontre «au sommet», motus et bouche cousue.

Le 23/11/2015 à 09h08

Disparu des écrans radars, Abdelaziz Bouteflika refait surface mais cette fois au côté de Mohamed Abdelaziz. Le président algérien ne s’est pas privé de son attirail protocolaire pour recevoir, ce dimanche à Alger, le chef du Polisario, en présence d’une «armée» de personnalités civiles et militaires.

Le président algérien, également ministre de la Défense, était entouré du vice-ministre de la Défense, chef d’état-major de l’Armée populaire nationale (ANP), le général-major Gaïd Salah, du ministre des Affaires étrangères, Ramtan Lamamra, du ministre délégué auprès de ce dernier chargé des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel …

Un semblant de «conseil de la Défense» rappelé «en urgence» par le président Bouteflika pour recevoir un chef du Polisario malade, déprimé et par-dessus tout en rupture de ban.

Cette rencontre, révélée par le quotidien «El Watan», sur son support digital, édifie à bien des égards sur l’importance que le locataire du Palais Mouradia veut donner à son vieux «pote» Mohamed Abdelaziz.

Selon les sources du Le360, le chef du Polisario serait allé voir le président algérien pour se plaindre des propos tenus récemment par le patron du FLN, Ammar Saâdani, au sujet du dossier saharien. En effet, ce dernier avait lancé, début novembre, sur le plateau d’Ennahar TV, un appel du pied à son pays pour lever la main sur le dossier saharien, précisant que celui-ci est du ressort exclusif des Nations Unies. Cette déclaration a produit l’effet d’un séisme du côté de Rabouni, QG du secrétaire général du Polisario.

Ce dernier, désarçonné par le discours de la Marche Verte, prononcé par le roi Mohammed VI à partir de Laâyoune, ne sait plus à quel saint se vouer. Il est allé chercher quelques «assurances» auprès d’un président algérien dont la santé chancelante, pour ne pas parler de la santé financière d’un pays vivant sur la rente pétrolière, donne de véritables soucis à la classe politique algérienne. Et ce n’est surtout pas ce "coup de com’ politique" qui va sauver les meubles.

Par Ziad Alami
Le 23/11/2015 à 09h08