«Le360 m’a traité d’historien antisémite (négationniste). Et vous n’êtes pas sans savoir que le site m’impute un crime qui est réprimé dans les pays démocratiques par des peines privatives de liberté», estime Maâti Monjib, dans une lettre adressée au conseiller royal Fouad Ali El Himma. Et d’ajouter: «Le360 m’a accusé de détourner plus de 2 millions de dirhams».
Vous avez bien lu «détournement». Laissons de côté ce détournement sonnant et trébuchant qui est reproché au directeur du défunt "Centre Ibn Rochd" (vous verrez loin !) et planchons d'abord sur ce détournement de sens du concept de «négationnisme», accusation dont il nous accuse de l’avoir affublé ! "A juste titre", mais à ce détail près que le concept «négationnisme» est pris au pied de la lettre par notre «historien» attitré, c’est-à-dire au sens étymologique de ce terme créé en 1987 par l'historien Henry Rousso pour désigner le fait de contester la réalité du génocide mis en œuvre contre les juifs par l'Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale, c'est-à-dire la négation de la Shoah !!!
Or, il s’agit ici de négation des faits où Maâti Monjib est passé champion. Décryptons! Au lieu de répondre aux faits qui lui sont reprochés par la justice marocaine, et dont le360 s’est fait l’écho conformément à sa mission de site d’information, Maâti Monjib préfère encore une fois faire diversion en renouant avec ce qu’il sait le mieux faire: la fuite en avant!
Maâti Monjib, rappel des faits
Une tactique dilatoire à laquelle il a eu recours même devant le juge du tribunal de première instance où il devait comparaître le 17 novembre 2015, préférant plutôt se rendre à l’étranger, plus exactement à Berlin ! Ou encore devant la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) quand il a refusé de répondre à ces questions qui fâchent: le sort de plusieurs millions de dirhams qui avaient été injectés dans les comptes de son Centre de recherches Ibn Rochd (SARL et ONG en même temps !), puis transférés sur d’autres comptes personnels et familiaux. Comme seule ligne de défense, Maâti Monjib a choisi de déclarer une grève de la faim.
Est-il encore besoin de rappeler la nature des opérations bancaires effectuées par "l’historien" ?
On y découvre ainsi que le tour de table de cette "société", présentée comme étant une ONG à l’étranger, était constitué de trois personnes: Maâti et Fatima Monjib (sa sœur) en plus d’Ahmed Arib. Bien que détenant 98% des actions, l’actionnaire a confié à sa sœur le poste d’administrateur (avec 1% des actions), alors que le troisième associé était chargé des relations avec les administrations.
Entre décembre 2009, date de la création du centre, et décembre 2014, date de sa liquidation, les deux comptes des Monjib ont été alimentés de 3.5 millions de dirhams. "L’historien" retirait lui-même de l’argent, en liquide, sur les deux comptes. Au total, ces retraits ont atteint 3.1 millions de dirhams dont 2.45 millions ont été déposés sur un troisième compte bloqué. Ledit compte générait, évidemment, des intérêts.
Sur ce même troisième compte, Maâti Monjib a retiré, le 1er novembre 2014, 1 million de dirhams et 1.050.0000 DH qu’il a remis à sa sœur et à sa femme. Autrement dit, 2.45 millions de dirhams ont fini dans les poches de "l’historien militant".
En effet, le refus de Monjib de répondre aux enquêteurs tient à la gravité des fraudes qui pèsent sur lui. Adoptant la politique de la fuite en avant, il a transformé les détournements de millions de dirhams en «persécution» d’un militant de la liberté d’expression. La belle affaire !