Certains militants, contactés par Le360, veulent que toute la vérité soit établie sur ce qu'a appelé Abdelilah Benkirane, l'ex-numéro un du PJD, "le double comportement" de la députée: le port du foulard au Maroc et son retrait à Paris. Samedi, dans une déclaration à Le360, Benkirane, auprès duquel la jeune femme s'est confessée, n'a pas manqué de reprocher à Maelainine son manque de clarté sur la question du port du voile.
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En d'autres termes, Benkirane -qui reste de facto le numéro Un du PJD en dépit de son retrait de la vie publique- n'a pas trouvé de bon goût "l'hypocrisie" de la jeune femme.
Un haut responsable du PJD a confié à Le360 que si Maelanine a bien ôté publiquement son voile, elle devrait être sanctionnée. Parlant sous le couvert de l'anonymat, ce responsable, proche de Benkirane, a déclaré: "après les reproches, elle doit assumer les conséquences de son acte".
A la question de savoir si la commission de discipline interne sera saisie, cet autre cadre islamiste, proche de Saâd Eddine El Othmani, est resté imprécis affirmant que le temps est "maintenant [venu] de connaître tous les détails de cette affaire".
Hier, samedi, lors de l'ouverture du Conseil national, son président, Driss Azami a demandé aux militants "d'ignorer cette affaire, d'éviter d'être otage car le parti n'en est pas responsable". "Nous ne sommes pas des anges, l'erreur est humaine", a martelé le maire de Fès en présence du secrétaire général du parti.