Un scandale dans un projet immobilier à Al Hoceima, une colère royale qui déclenche une enquête, des poursuites judiciaires contre les dirigeants, gel de leurs fonctions avant la nomination de leurs successeurs… Et maintenant est venu le temps du procès. Enfin pas vraiment encore!
L’affaire CDG qui tient en haleine le milieu des affaires depuis août dernier revient dans les manchettes des quotidiens datés du jeudi 5 février. Mercredi a été jour d’audience, la deuxième devant le juge d’instruction près de la cour d’appel de Fès. Seulement voilà, Al Ahdath rapporte que le substitut du juge d’instruction n’a fait que répartir les prévenus en 3 groupes. Les deux stars de ce procès Anas Alami (ex directeur de la CDG) et Ali Ghannam (patron de sa filière immobilière, CGI) devront revenir devant le juge de cette cour le 14 mai prochain. Le procès est donc parti pour durer...
Il n’empêche que des rebondissements viendront d’ici le printemps réanimer médiatiquement cette affaire CDG. «Les deux premiers groupes composés de plus de 20 accusés seront auditionnés entre les 15 et 16 avril», rapporte Al Ahdath. Et plus le procès s’enlise, plus l’affaire prend de l’ampleur. A en croire Assabah, quatre nouvelles plaintes ont été enregistrées durant le mois de janvier et seront jointes au dossier.
Il est clair ainsi que la phase d’instruction de ce procès impliquant près d’une trentaine de personnes prendra du temps. De lourdes accusations pèsent sur eux allant du détournement à la dilapidation de deniers publics en passant par le faux et usage de faux. Le procès reste pour l’heure équilibré puisque tous les prévenus sont poursuivis en état de liberté. La justice aurait-elle appris à mieux gérer les supposés crimes financiers?