Affaire Brahim Ghali: le témoignage du numéro 2 de la police espagnole attendu ce lundi 7 février

Brahim Ghali.

Brahim Ghali. . DR

Le directeur adjoint opérationnel (DAO) de la police nationale, José Angel Gonzalez Jimenez, témoignera ce lundi 7 février 2022, devant le chef du tribunal d'instruction numéro 7 de Saragosse, dans le cadre de l'enquête sur l'entrée illégale en Espagne du chef des séparatistes du Polisario, Brahim Ghali.

Le 07/02/2022 à 18h01

Le juge espagnol, Rafael Lasala, a accepté la convocation, à la demande du ministère public, du directeur adjoint opérationnel (DAO) de la police nationale, José Angel Gonzalez Jimenez, rapporte Europa Press, citant des sources judiciaires. Il sera auditionné par visioconférence depuis les tribunaux de la Plaza de Castilla, à Madrid.

La justice espagnole cherche à savoir si José Angel Gonzalez Jimenez avait eu connaissance de l'arrivée du chef de la fantomatique RASD, Brahim Ghali, alias Benbattouche, qui a atterri à la base aérienne de Saragosse dans la nuit du 18 avril 2021 sans passer par le contrôle des passeports aux frontières.

Le juge d'instruction a estimé qu'il fallait vérifier si le directeur adjoint de la police espagnole avait été informé et quelles mesures «ont été ensuite adoptées pendant que Brahim Ghali était en convalescence à l'hôpital San Pedro de Logrono», souffrant des maux du Covid-19.

La justice considère que la déclaration du directeur adjoint opérationnel (DAO) de la police nationale est pertinente pour «détailler le degré de connaissance préalable et/ou ultérieure des autorités impliquées lors de l’arrivée et du séjour de Ghali en Espagne».

Le juge Lasala soutient également que le témoignage de José Angel Gonzalez Jimenez est nécessaire étant donné «le peu de preuves» de ceux qui ont témoigné jusqu'à présent.

Dans le cadre des investigations, un inspecteur en chef du groupe du commissariat de renseignements généraux de la police nationale témoignera également comme témoin ce lundi 7 février. Le juge considère que sa comparution va permettre de préciser pourquoi la plainte de faux documents n'a pas fait l'objet d'une enquête lorsqu'il a appris que Brahim Ghali avait été admis à l'hôpital San Pedro de Logrono avec un passeport au nom de Mohamed Benbattouche, délivré par l'Algérie le jour même où le chef du Polisario a atterri à Saragosse.

Par Ayoub Khattabi
Le 07/02/2022 à 18h01