Le feuilleton judicaire de l'affaire de lassasinat en 1993 du jeune étudiant de gauche Benaissa Aït El Jid reprend. En effet, la justice a rouvert le dossier suite à l’apparition de nouveaux éléments, notamment des révélations impliquant Abdelali Hamieddine et faites par l’unique témoin de cet assassinat, Khaddioui El Khammar. Et c’est justement en raison de l’absence justifiée de ce dernier à l’audience prévue le 29 juin que la Cour a décidé de la reporter au 23 novembre.
Dans sa livraison de ce mardi, Al Ahdath Al Maghribia relève que le témoin, Khaddioui El Khammar, avait sollicité la Cour pour reporter l’audience, en raison de son engagement auprès de son fils qui avait un rendez-vous dans une clinique privée à Fès. Ce report, dû à l’absence de l’unique témoin de l’assassinat, a été à l’origine d’une controverse juridique entre la défense de l’accusé et celle du plaignant, ce qui n’a pas manqué de raviver les tensions entre les deux parties. La famille Ait El Jid s’est, quant à elle, portée partie civile dans le cadre de ce procès.
Selon le quotidien, l’intervention de l’avocat Ali Hedrouni a été décisive pour le rapprochement des deux points de vue. Cet avocat a convaincu les deux parties que leurs différends étaient marginaux et les éloignaient donc du fond de l’affaire. Il a également insisté sur la nécessité de la présence de l’unique témoin, Khaddioui El Khammar, à l’audience, tant son témoignage est fondamental et essentiel dans le cadre de cette affaire qui secoue l’opinion publique depuis plus de 28 ans.
Dans son éditorial, le directeur de publication d’Al Ahdath Al Maghribia, Mokhtar Larhzioui, se pose la question de savoir ce "que gagnera Benaissa Aït El Jid si la justice confirme, presque trente ans après son décès et le premier procès expédié, qu’un ancien conseiller à la deuxième Chambre et leader du PJD, désormais animé par la restructuration de son parti, s’est servi d’une pierre pour lui fracasser le crâne?".