Administration territoriale: large mouvement des walis et gouverneurs

Le ministre de l'Intérieur Abdelouafi Laftit.

Le ministre de l'Intérieur Abdelouafi Laftit. . Le360 : DR

Revue de presseKiosque360. Un large mouvement sera opéré, dans les prochains jours, au sein de l’administration territoriale. Il est question de mutations, de nominations, de mises à la retraite et de sanctions. Environ 90% du personnel de l’Intérieur est touché.

Le 06/06/2018 à 20h18

Une opération de redéploiement touchera, dans les prochains jours, environ 90% du personnel de l’Administration territoriale. L’opération, qualifiée de «tsunami» par le quotidien Assabah dans son édition de ce jeudi 7 juin, touchera les walis et gouverneurs, les secrétaires généraux, les pachas et les caïds. Des sources du quotidien précisent que certains walis et gouverneurs seront appelés au «garage» de l’Intérieur en guise de sanction, quand d’autres seront affectés à la tête de nouvelles wilayas et préfectures.

Plusieurs wilays, préfectures et provinces connaîtront donc des changements. Parmi elles, le quotidien cite les wilayas de Casablanca-Settat, Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Rabat-Salé-Kénitra et la zone des wilayas et provinces du sud. Concernant ces provinces du sud, des sources du quotidien parlent de «nomination de personnalités militaires à la tête des provinces et des préfectures de la région».

Ainsi, l’Administration centrale fera d'une pierre deux coups, préparant en même temps «une éventuelle guerre et une formule pour enterrer définitivement les conflits qui ne cessent de surgir entre élus et agents d’autorité». Le large mouvement concernera également le remplacement de ceux qui assuraient l’intérim depuis longtemps, en raison des sanctions qui avaient frappé des responsables, suite aux rapports des inspections de l’Administration territoriale.

Les sources du quotidien ajoutent que les responsables atteints par la limite d’âge ne seront pas maintenus à l’échelle de l’administration centrale ou au niveau de certaines wilayas, préfectures et provinces. De même, ceux atteints par des maladies chroniques seront également mis à la retraite anticipée. Autant dire que le nombre de départs à la retraite, cette année, sera extrêmement important.

Il s’agit là du premier mouvement des agents d’autorité sous l’ère de Abdelouafi Laftit, qui a pris les commandes du ministère de l’Intérieur sous le gouvernement de Saâd-Eddine El Othmani. Laftit a succédé à Mohamed Hassad, qui avait supervisé le dernier mouvement des agents d’autorité.

Par Mohamed Younsi
Le 06/06/2018 à 20h18