Le bon sens démocratique veut que le discours et l'action politique, portés par les partis, soient centrés autour du citoyen. Les partis politiques ont vocation à servir et ne pas se servir de la confiance qui leur aura exprimée le citoyen, via les urnes, pour atteindre des intérêts partisans et personnels étriqués.
Or, malheureusement, cela n'est pas le cas pour certains "représentants" venus à la politique par opportunisme et arrivisme.
"Il est navrant de constater que certains exploitent le mandat qui leur est délégué par le citoyen pour gérer les affaires publiques et en profitent pour régler leurs affaires personnelles ou partisanes, au lieu de servir l'intérêt général, motivés en cela par des calculs électoralistes", relève le roi, dans son discours prononcé ce vendredi 14 octobre à l'occasion de l'ouverture de la première année législative de la dixième législature.
"Ce faisant, ils feignent d'ignorer que le plus important dans un scrutin, c'est le citoyen lui-même, et non le mandat ou le parti, et renient les valeurs de l'action politique noble", indique encore le souverain, réinterrogeant l'utilité même de cette catégorie d'"élus" au coeur d'une institution devant représenter dignement le citoyen et défendre ses intérêts.
"S’ils ne veulent pas faire leur travail et si régler les affaires des citoyens, au niveau local ou régional ou même national, ne les intéresse pas, alors pourquoi se dirigent-ils vers l’action politique ?", s'interroge le souverain.
"Le véritable engagement partisan et politique commande de placer le citoyen au-dessus de toute considération. Il exige de tenir les promesses qui lui sont faites, de se dévouer à son service et de hisser ce devoir au-dessus des intérêts partisans et personnels", précise encore le roi.
Le souverain appelle clairement à inscrire l'action politique et partisane sur le mode de la rupture avec ce "détournement" de la confiance citoyenne pour atteindre des objectifs étroits.