Ce ne sont décidément pas les sanctions, ni les menaces de sanctions, qui mettront fin au phénomène de l’absentéisme des parlementaires. Alors que la chambre des Représentants a annoncé récemment la mise en application des prélévements sur les indemnités versées aux députés qui s’absentent des séances de travail, ces derniers continuent de s’illustrer par leur absence.
C’est ce que rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mercredi 3 juillet, expliquant que le phénomène est même en train de prendre de l’ampleur. Ceci intervient dans un contexte où le bureau de la chambre des Représentants a déjà mis en application par deux fois l’une de ses menaces de sanction à l’encontre des absentéistes, en listant leurs noms lors des séances plénières. Une liste dont font bien entendu partie certains leaders de parti.
Cependant, si le président de la première chambre reste décidé à mettre en application les dispositions du règlement intérieur en matière d’absentéisme, le journal ne manque pas de souligner que le contrôle des présences ne se fait actuellement que lors des séances parlementaires tandis qu’il reste difficile à appliquer lors des travaux en commissions. Le seul recours qu’a pour l’instant trouvé le bureau de la chambre est d’adresser une missive aux présidents des commissions pour les appeler à appliquer les dispositions réglementaires en matière de gestion des absences non justifiées.
Rappelons que ce n’est pas la première fois que le bureau de la chambre des Représentants réagit face au fléau des absences dont Habib El Malki semble avoir fait son cheval de bataille. Il avait en effet déjà appelé les parlementaires à se mobiliser pour l’application des dispositions du règlement intérieur, notamment en matière d’absence. Mais cela ne semble pas avoir encore porté ses fruits, dans la mesure où des députés restent insensibles aux sanctions déjà prononcées, ce qui nuit à la qualité du travail législatif.