Le secrétaire général du PAM, Abdellatif Ouahbi, a appelé le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, à démissionner après avoir perdu la majorité lors du vote de plusieurs projets de loi. Le patron du parti du Tracteur cite notamment l’amendement du quotient électoral, la loi sur la légalisation du cannabis et la réforme du code pénal. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mercredi 2 juin, que Ouahbi a indiqué que, sans l’opposition, El Othmani aurait vécu un cauchemar politique à cause des divergences entre les composantes de la majorité, son incapacité à traiter avec ses alliés et l’intensification du conflit qui l’oppose au patron de l’USFP, Driss Lachgar.
Le leader PAMiste s’est moqué du recours, encore une fois, à la victimisation par le PJD, qui a critiqué les agents d’autorité à l’approche des élections. Il est inconcevable, s’étonne-t-il, que le chef du gouvernement, avec toutes ses attributions constitutionnelles, aille se plaindre auprès de celui qui est sous son autorité, en l’occurrence le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit. Il aurait dû, enchaîne-t-il, convoquer le ministre de l’Intérieur, les walis et les gouverneurs pour attirer leur attention sur l’importance du respect de la loi et la garantie de la transparence des élections.
Le quotidien Assabah rapporte, par ailleurs, que Ouahbi a indiqué qu’il n’avait pas de différend avec le président du RNI, Aziz Akhannouch, qu’il a rencontré récemment et avec lequel il s’est mis d’accord pour ouvrir un dialogue sur la base d’un respect mutuel. Le patron du PAM prévoit la victoire de son parti lors des prochaines élections et compte assumer la présidence du prochain gouvernement. Il s’est toutefois refusé à se projeter à la tête de l’Exécutif, rappelant que la nomination à ce poste est une prérogative constitutionnelle qui, dit-il, relève de Sa Majesté le roi.
Concernant les prochaines alliances pour constituer un gouvernement, le patron du PAM indique que ce sont les résultats des élections qui détermineront une majorité. Ceci étant, ajoute-t-il, il ne compte opposer son veto à aucun parti, mais avoue que le PAM va coordonner avec les partis de l’opposition, lors des élections de la Chambre des représentants et des conseils régionaux.