Plusieurs syndicalistes istiqlaliens interrogés par le360 ont expliqué le boycott du 1er mai essentiellement par des raisons liées à des dysfonctionnements internes imputés à la la direction de l'UGTM, que dirige depuis 2014, Mohamed Kafi Cherrat, un proche de Hamid Chabat.
Mohamed Kafi Cherrat affaibli de plus en plus par la maladie, fait face à des appels de démission et de départ.
C'est la première fois dans son histoire que l'UGTM, un des plus vieux syndicats marocains, créé en 1960, ne participe pas aux défilés du 1er mai organisées à travers l’ensemble du territoire.
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"Nous ne descendrons pas dans les rues pour deux raisons. La plus importante revient à la crise interne organisationnelle qui plombe notre syndicat", a déclaré à le360, Khadija Zoumi, membre du comité exécutif du syndicat.
Elle présente le deuxilème argument en précisant que: "Les deux tiers des militants du syndicat appellent avec insistance à la tenue d'un congrès extraordinaire du syndicat pour un changement à la tête de la direction et l’assainissement de la situation difficile que traverse la centrale syndicale".
Zoumi dénonce également l'existence d'une guerre larvée entre le clan de Hamid Chabat, secrétaire général de l'Istiqlal et "les militants majoritaires qui prônent le redressement".
Agée de 56 ans, mère de deux enfants, Khadija Zoumi est une militante de la première heure. Elle faisait partie en 2004 du mouvement dit du «redressement» dont l'objectif sous-jacent était d'écarter Afilal accusé de mauvaise gestion des instances.
Ce lundi 1er mai, les défilés de toutes organisations syndicales confondues ne devraient pas connaître une grande mobilisation et ni une importante démonstration de force.
Si l'UGTM a décidé de boycotter le 1er mai, les manifestations du syndicat affilié au PJD, l'Union nationale du travail du Maroc (UNMT) seront quant elles privées de la présence d'Abdelilah Benkirane, celui-ci étant en Arabie saoudite pour le pèlerinage de la Omra.
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L'UMT de Miloudi Moukharik et la CDT de Noubir Amaoui et la FDT, proche de l'USFP manifestent à Casablanca en ayant toutefois à l'esprit qu'elles doivent tempérer pour ne pas déstabiliser le dialogue social entamé avec le nouveau chef du gouvernement Saâd-Eddine El Othmani.