Ce vendredi 11 septembre est sans doute un triste jour! Il rappelle cruellement les attentats terroristes qui ont secoué les deux principales tours du WTC et un troisième contre le Pentagone. Cela remonte, jour pour jour, à quatorze ans mais les échos de ce jour fatidique, au cours duquel l’exécrable chef d’Al-Qaïda, à l’origine de cet irréparable mais aussi des malheurs qui continuent de saisir à la gorge un monde islamique aujourd’hui en loques, a largué, au nom d’on ne sait quelle religion, ses bombes volantes, en l’occurrence deux avions de ligne, au détriment de plusieurs milliers de vies innocentes.
Quatorze ans après l’irréparable, surgit cette question angoissante : qu’est-ce qui a alors changé ? C’est la question sur laquelle planche Assabah, dans son édition de ce vendredi 11 septembre.
«11 septembre … quand le terrorisme devient une monnaie internationale», titre le quotidien, relevant que ces abominables attentats anti-américains, planifiés par l’odieux Oussama Ben Laden, dans les méandres ténébreux des grottes de Kandahar, en Afghanistan, ont plutôt desservi le monde musulman et écorné l’image de l’islam, celui-là même qu’Al-Qaïda prétendait, du haut de sa crasse ignorance, vouloir servir.
Est-il besoin de rappeler encore ce cortège de malheurs que le monde musulman continue de traîner au fil des ans ? Une chose est sûre : Oussama Ben Laden a offert un prétexte (providentiel) aux partisans inconditionnels du fameux «clash of civilisations» pour «casser du musulman», là où il se trouve et d’où qu’il vienne, de l’Atlantique jusqu’au Golfe arabe, en passant par Outre-Atlantique, ou plus encore l’Europe.
Voilà à quoi ont «servi» ces abominables attentats du 11 septembre! Pire encore, ils ont ouvert la voie aux déchirements fratricides entre les membres de la même communauté musulmane. Et ce ne sont surtout pas ces monstruosités commises au quotidien par le soi-disant «Etat islamique» en Irak et en Syrie qui diront le contraire. Chaque jour, son lot de sauvageries qui plus est mises en scène et en lignes par les fous illuminés d’Abou Bakr Al-Baghdadi qui, en fait de barbarie, a bel et bien démonétisé la marque Al-Qaïda.
Jamais le monde musulman, depuis son berceau, n’avait connu une horreur pareille. Une cruauté sans faille qui a mis sur le chemin de l’exil des millions d’innocents dont le seul «délit» est d’être nés Syriens, Irakiens, Libyens …
De ce côté, ce triste événement doit inspirer une vigilance à toute épreuve et de la part de tout citoyen marocain d’autant plus que les Marocains avaient aussi subi l’onde de choc du 11 septembre en se réveillant, un certain 16 mai 2003 de macabre mémoire, sur des attentats ayant visé le cœur de Casablanca et, plus tard, Marrakech, au Café Argana.
La lutte inlassable et efficace menée par les services nationaux doit inspirer tout citoyen pour contrecarrer les idées extrémistes, les combattre et faire en sorte que la paix et la stabilité du pays soit l’affaire de tous les Marocains.