"Le duc et la duchesse de Sussex n'utiliseront plus leur titre d'altesse royale étant donné qu'ils ne sont plus des membres actifs de la famille royale", précise le palais.
"Ils ne rempliront plus d'obligations royales" et "ne peuvent plus formellement représenter la reine", ajoute le texte. Ils garderont toutefois leur titre de duc et duchesse de Sussex.
Après des mois de malaise et de tension avec les médias et en particulier les impitoyables tabloïds, Harry et Meghan avaient annoncé le 8 janvier leur décision choc de renoncer à leur rôle de premier plan au sein de la famille royale pour prendre leur indépendance financière et s'installer une partie de l'année en Amérique du Nord, où Meghan a ses attaches.
Dans une déclaration personnelle, la reine s'est félicitée qu'"une solution constructive pour [s]on petit-fils et sa famille" ait été trouvée "après plusieurs mois de discussions".
"Harry, Meghan et Archie resteront des membres très chers de ma famille", souligne-t-elle.
Reconnaissant "les défis" auxquels ils ont dû faire face, soumis "à une observation intense" de leurs faits et gestes, la reine affirme soutenir "leur souhait d'une vie plus indépendante".
Cette annonce intervient quelques jours après un conseil de famille lors duquel Elizabeth II avait consenti à laisser son petit-fils et son épouse voler vers leur "nouvelle vie".
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Elle avait alors demandé que les décisions finales aboutissent "dans les jours qui viennent" pour définir le statut inédit réclamé par le couple, qui veut garder un pied dans la monarchie (et certains avantages) tout en obtenant le droit de vivre de son travail.
Les décisions du palais doivent prendre effet au printemps.
Pour leur part, Harry et Meghan se sont engagés à rembourser certaines dépenses publiques dont ils ont bénéficié, notamment les sommes employées pour rénover le Frogmore Cottage à Windsor, leur lieu de résidence au Royaume-Uni, soit plus de 2 millions de livres, qui leur avaient valu des critiques dans les médias.
Meghan se trouve actuellement au Canada, dans la région de Vancouver, où elle est retournée après y avoir passé des vacances à Noël avec Harry et leur fils Archie. Le couple avait décidé de prendre des vacances prolongées après s'être ouverts dans un documentaire de leurs difficultés face à l'exposition médiatique.
Ancienne actrice, l'américaine de 38 ans a habité sept ans à Toronto, où elle participait au tournage de la série "Suits". C'est aussi dans cette ville que le couple s'était affiché ouvertement pour la première fois en public en 2017.
Harry a de son côté présidé jeudi dernier le tirage au sort de la Coupe du monde de rugby à XIII à Londres.
Les médias britanniques ont interprété l'annonce de samedi soir comme une punition infligée par la reine à Harry et Meghan. Elizabeth "a tapé du poing sur la table", a estimé Alastair Bruce, spécialiste de la royauté britannique à la chaîne Sky News, tandis que le journal The Daily Telegraph voyait dans la décision royale "la version du Megxit la plus dure possible".
La perte de ce titre rappelle le sort de sa mère Lady Diana, qui avait elle aussi perdu son statut d'altesse royale après avoir divorcé du prince Charles en 1996. Et tout comme son fils souhaite à présent le faire, elle avait gardé le patronage de plusieurs associations caritatives.
Pourtant, l'histoire du couple avait commencé comme un conte de fées, les tabloïds saluant l'arrivée de Meghan comme un souffle d'air frais pour la famille royale. Ils n'avaient pas tardé à se retourner contre elle avec des articles au vitriol, l'affublant du sobriquet de "duchesse capricieuse" (Duchess Difficult).
Face aux critiques, Harry, 35 ans, sixième dans l'ordre de succession au trône britannique, a déposé début octobre une série de plaintes, contre le Daily Mail et The Sun, les accusant de violer sa vie privée.
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Il avait alors dit craindre que "l'histoire se répète": "j'ai perdu ma mère et maintenant je vois ma femme devenir la victime des mêmes forces puissantes".
Poursuivie par des paparazzi à moto, Lady Di a été tuée le 31 août 1997 dans un accident de voiture à Paris.
L'épisode rappelle pour nombre de commentateurs l'abdication du roi Edward VIII en 1936, qui en épousant une Américaine divorcée, Wallis Simpson, avait renoncé au trône.
"Harry n'est pas roi (il est sixième dans l'ordre de succession au trône) mais aujourd'hui, cela ressemble à son abdication et à celle de Meghan", a ainsi jugé sur Twitter le commentateur de la famille royale pour la chaîne ITV, Chris Ship.
"On n'est pas en 1936, mais ça reste énorme".