Rachida Dati convertie au christianisme?

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Rachida Dati se serait convertie au christianisme pour se rapprocher de ses électeurs.

Le 08/01/2014 à 12h50

Décidément, Rachida Dati n’a pas l’intention de se faire oublier, ce qui pourtant ne lui aurait pas fait de mal. Après avoir accumulé les interventions médiatiques où elle semblait être la seule à trouver spirituels les rires ridicules dont elle a pu ponctuer les réponses faites au journaliste ou légitime l’agressivité qu’elle laissait fuser en public, sur les plateaux de télévision, Rachida Dati continue sur sa lancée.De toute façon, vous l’aurez compris, c’est une femme libre qui sait ce qu’elle veut, que ce soit pour sa carrière politique que dans sa vie privée. Elle mène les deux de main de maître et ne cesse d’étonner, on ne peut le nier. Il faut rendre à César ce qui appartient à César et on veut bien lui rendre ça, avec l’espoir secret que, désormais, elle le gardera, histoire de laisser à son image le temps de guérir des stigmates qu’elle lui a infligés. Mais Rachida Dati est une femme libre et n’a que faire de ce qu’on pense d’elle. Elle est libre et a toujours raison. Sur le plan professionnel, elle peut se permettre de passer son temps, sur un plateau ouvert au public, à ricaner à chaque question qui lui est posée en ayant, de plus, la joyeuse intelligence de croire que les rires en écho de l’assemblée rendaient hommage à son esprit ou à cette sympathique allégresse qui la rend si humble et accessible lorsque nous étions simplement dans le délire, pour ne pas dire le délirium le plus total ; elle peut aussi se permettre, en pleine émission télévisée, de prendre à parti l’animateur pour lui asséner un "Vous vous en foutez de ce que je raconte, quoi", ou de répondre à un journaliste qui, s’il avait su, ne serait jamais venu, "Vous ne trouvez pas que j’ai assez d’emmerdes comme ça ?"Allez, un petit zapping pour se mettre en bouche et vous prouver que nous n'inventons rien. 

Une femme libre? Bref, Rachida Dati aime les médias, tout le monde le sait. Elle ne le leur montre pas, c’est tout. Enfin, sauf quand elle arrive avec l’air de s’être envoyé une rasade à 90 degrés. Pour ce qui est de sa vie privée, elle est tout aussi flambante d’assurance et d’indépendance, Rachida Dati. Et elle ne le cache pas. Elle assume pleinement sa féminité, choisit des amants -elle a raison, on ne va quand même pas choisir pour elle- qu’elle cumule -ce n’est pas notre affaire, on vous informe, c’est tout-, fait ses enfants toute seule -mais bon, après, c’est embêtant pour savoir qui est le père-, enfin, voilà, elle est libre comme le vent ! Pas de problème majeur jusqu’ici si ce n’est que Rachida Dati a le chic pour déchaîner, avec parfois une délectation non dissimulée, les vents contraires. Nullement discrète quant à sa vie privée qui, effectivement, ne regarderait personne si elle ne venait régulièrement la jeter en pâture sur la place publique, elle accumule les frasques où elle amalgame allègrement responsabilités professionnelle et vie personnelle, pour ensuite reprocher aux médias de s’immiscer dans son intimité.

A genoux devant le pape François 1ERNouvelles siennes dans le plus noeux des amalgames : celles de sa nouvelle conversion au christianisme. Là aussi, elle fait ce qu'elle veut, et ce n'est l'affaire de personne. La liberté de culte est un droit fondamental. Mais le magazine VSD, qui annonce cette conversion, soupçonne Rachida Dati de ne reculer devant rien pour conserver son poste de maire du 7ème arrondissement de Paris. Info ? Intox ? L’information reste rapportée au conditionnel, accompagnée de l’hypothèse selon laquelle, en effet, la Franco-algéro-marocaine aurait épousé la religion chrétienne non par conviction –non ; elle n’a ni reçu l’Appel ni été submergée par la grâce- mais par pure calcul politique, histoire de ce rapprocher d’un riche électorat catholique. Rachida Dati va jusqu’à publier, sur sa page Facebook, des photos d’elle à la messe. Mais la photo publiée par VSD, qui la montre agenouillée devant le pape François 1ER , restera certainement celle qui fera date.

Par Bouthaina Azami
Le 08/01/2014 à 12h50