La deuxième édition du concours national de Miss Maroc 2015, dont la cérémonie est prévue ce 23 mai à Tanger, connaît quelques déboires. Le comité d’organisation du concours de beauté a en effet dû renforcer son service de sécurité pour assurer la protection des prétendantes au titre, victimes, rapporte le quotidien arabophone Al Akhbar dans son édition de ce mardi 19 mai, d’un harcèlement sexuel massif.
Ce renforcement des services de sécurité fait suite à une requête de Nouamane Touimir, président général du concours, qui souligne que de nombreuses participantes au concours sont, depuis le début de l’aventure, confrontées à ce phénomène aussi violent que dégradant. En effet, à l’hôtel où elles sont logées, les concurrentes sont continuellement abordées par des hommes. Pas une minute de répit pour ces demoiselles, accostées en permanence à la piscine, au spa, au restaurant, dans la salle de sport… Certains clients, notamment des Khalijis, se croient d’ailleurs apparemment tout permis. A l’affût de chair fraîche et particulièrement séduits par cette belle brochette de miss marocaines à la plastique parfaite, ils seraient allés jusqu’à s’approprier les différentes parties de l’hôtel en question pour mieux les guetter et les alpaguer. Pire encore, certains auraient été jusqu’à s’introduire dans les chambres des concurrentes, sans crier gare, violant ainsi leur intimité et les exposant à des situations embarrassantes.
Plusieurs gardes du corps ont ainsi été mobilisés pour escorter les vingt-sept participantes au sein même de l’hôtel qui les accueille.
Le président accuse, le directeur nie
Si le président général a tiré la sonnette d’alarme et pris des dispositions pour que cesse ce harcèlement, le directeur du concours, pour sa part, donne une tout autre version des faits, n’hésitant pas à nier l’existence des pratiques incriminées. Aussi, l’encadrement intensif des concurrentes au sein de l’hôtel relève, déclare-t-il, de la procédure conforme à l’organisation d’un tel événement, le comité s’engageant à veiller à la protection des participantes pendant toute la durée du concours. De même, le service de communication de l’hôtel assure que les miss n’ont à aucun moment été confrontées à quelque situation de harcèlement que ce soit.
Rappelons que, depuis début mai, les concurrentes suivent un stage d’apprentissage intensif destiné à les préparer pour la finale. Accompagnées d’une équipe de coachs et de professionnels, elles préparent leurs chorégraphies, perfectionnent leurs techniques de communication, affinent leur gestuelle… Comme pour tous les concours de beauté du monde, au fond. A cette différence près que les miss, au Maroc, ne défileront pas en maillot de bain, le concours s’inscrivant, selon les organisateurs, «dans le registre du respect de l’éthique, de la déontologie et de la promotion des valeurs fondamentales d’un Maroc ouvert sur le monde».