Au lendemain de la tenue de la dernière édition du Marrakech du rire, Jamel Debbouze a accordé une interview au Parisien dans laquelle il a été invité à s’exprimer sur l’affaire Brahim Bouhlel.
L’acteur franco-algérien avait été à l'origine d'un tollé en avril 2021, après avoir publié une vidéo insultante à l’égard des femmes et des enfants marocains sur les réseaux sociaux. Une publication qui lui avait valu une condamnation de huit mois de prison ferme, à purger dans une prison de Marrakech.
Questionné par la publication française sur le jugement rendu dans cette affaire, Jamel Debbouze a jugé que la peine est «disproportionnée» mais a insisté sur le fait que contrairement à ceux qui décrètent que cette vidéo n'est qu’une parodie, «ça n'était pas qu'une mauvaise blague. Il y a eu atteinte à la vie privée d'enfants».
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Pour l'humoriste franco-marocain, «la justice a condamné cet artiste, j'ai trouvé que c'était extrêmement dur, trop dur. Je ne suis pas juge, je regrette cette histoire, qui m'a profondément touché. Je ne vais pas juger la peine, je dis juste que c'est un accident malheureux».
Questionné par le journaliste sur son intervention éventuelle auprès de la justice marocaine pour plaider en faveur de Brahim Bouhlel, Jamel Debbouze a rétorqué: «comment voulez-vous que j'intervienne auprès de la justice? Vous pensez que c'est une épicerie, le Maroc ou quoi?».
Jamel Debbouze a ensuite très précisément expliqué sa relation son pays d'origine: «moi, le Maroc m'a porté, c'est mon premier public, ce sont les associations marocaines qui sont venues me voir jouer à Nanterre, qui m'ont emmené en tournée, c'est la Banque Populaire marocaine qui m'a aidé à imprimer mes premiers tracts. Ce pays a été le premier à m'aider dans mon propre pays, en France. Ce festival, c'est une manière de lui dire merci».