Le centre indonésien de gestion des catastrophes a fait état de 130 morts dans plusieurs îles proches du Timor oriental, où 27 décès ont aussi été recensés. Le précédent bilan pour les deux pays était de 113 morts.
En Indonésie, les sauveteurs luttaient pour tenter de retrouver plus de 70 personnes portées disparues, utilisant parfois des pelleteuses pour retirer les débris accumulés lors du passage du cyclone.
Les pluies torrentielles de ces derniers jours ont généré des crues soudaines et des glissements de terrain, emportant parfois des habitations.
Plus de 10.000 personnes ont trouvé refuge dans des centres d'évacuation.
Des milliers d'habitations, des routes, des ponts et des hôpitaux ont été endommagés ou détruits. Des voies de communication étaient recouvertes de boue et d'arbres déracinés, ce qui compliquait la tâche des sauveteurs tentant d'atteindre les zones les plus touchées.
"On risque encore de voir une météo extrême dans les jours qui viennent" en raison du cyclone, a déclaré le porte-parole de l'agence indonésienne de gestion des catastrophes Raditya Jati.
Les sauveteurs "tentent toujours de répondre à la catastrophe, en organisant les évacuations, les recherches, en offrant des solutions pour reloger les personnes sans abri, en distribuant de l'aide et en tentant d'atteindre les zones sinistrées".
La tempête progresse désormais en direction de la côte ouest de l'Australie.
Manque de chirurgiensDes images du secteur de Florès oriental avaient montré des sauveteurs retirant des corps couverts de boue avant de les placer dans des sacs mortuaires.
A Lembata, une île située à mi-distance entre Florès et le Timor, les accès routiers ont été coupés, ce qui a obligé les autorités à déployer des machines de chantier pour rouvrir les routes.
Certains villages situés sur des hauteurs ont en partie été emportés vers le littoral dans des glissements de terrain.
Et les autorités de cette île ont dit qu'elles redoutaient de favoriser la propagation du Covid-19 en regroupant les personnes évacuées.
"Ces évacués ont pris la fuite ici avec seulement des vêtements mouillés sur le dos, et rien d'autre", a déclaré le maire adjoint de la zone Thomas Ola Longaday. "Ils ont besoin de couvertures, d'oreillers, de matelas et de tentes".
Les autorités redoutent déjà que les installations de santé sommaires de la zone ne soient totalement dépassées.
"Nous n'avons pas suffisamment d'anesthésistes et de chirurgiens mais on nous a promis que des renforts viendraient", a dit Thomas Ola Longaday. "Beaucoup de gens souffrent de fractures après avoir été heurtés par des pierres, des morceaux de bois ou des débris".
Les glissements de terrain et les crues subites sont courants dans l'archipel indonésien, notamment à la saison des pluies. Mais les défenseurs de l'environnement soulignent que la déforestation favorise ces catastrophes.
En janvier, 40 Indonésiens avaient trouvé la mort lors d'inondations qui ont touché la ville de Sumedang, dans l'ouest de Java.
L'agence nationale de gestion des catastrophes estime que 125 millions d'Indonésiens, soit environ la moitié de la population de l'archipel, vivent dans des régions à risque de glissements de terrain.