Alors qu’Eric Zemmour, polémiste décrié, qui officie sur la chaîne française CNews, serait en voie d’annoncer sa candidature pour la présidentielle de 2022, Jean-Luc Mélenchon, s’est exprimé au sujet de la "créolisation", un concept qui lui tient à cœur, contrairement à Eric Zemmour qui aspirerait, selon l’homme d’extrême-gauche, "uniformiser" en "embrigadant toute la population dans les mêmes mots, les mêmes musiques, les mêmes habits". Une chose impossible, selon Mélenchon, qui a rappelé que cela ne le serait "qu'à condition de violenter tout le monde et de brutaliser tout le monde".
"Il parait que monsieur Zemmour est contre (la créolisation), et pourtant n'est-il pas lui-même, du fait de ses origines, le résultat d'une créolisation à la française? Ah vous ne le saviez pas? Je vous l'apprends? Mais oui, "Zemmour" ça veut dire "olive" en arabe (en berbère plus exactement, Ndlr). Zeitoun. Mais je lui en veux pas, je m'appelle Mélenchon, c'est pas plus brillant!", a par ailleurs ironisé l'homme politique, né à Tanger, et toujours très attaché à ses origines marocaines.
Et de poursuivre avec véhémence, "la créolisation c'est pas un choix, c'est pas une politique, c'est un fait (…) Il faut d'abord qu'il y ait des gens qui soient différents pour qu'il y ait une créolisation, et puis il faut qu'ils puissent rester différents".
Au cours de ce même discours, Jean-Luc Mélenchon a rappelé que "l’ennemi n’est pas le musulman, mais le financier".