Quelque 120 personnes s'étaient rendus à cette soirée d'anniversaire relayée sur les réseaux sociaux en dépit de l'interdiction des rassemblements durant le week-end, lorsque la police a fait irruption dans l'établissement situé à Los Olivos, un quartier populaire de la capitale péruvienne.
"Face à l'intervention de la police, qui n'a utilisé aucun type d'arme, ni de bombe lacrymogène, les participants à la fête ont tenté de s'échapper par l'unique porte d'entrée et, dans la bousculade, se sont retrouvés coincés entre la porte et l'escalier", a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
Au moins 13 personnes sont décédées durant l'opération policière, a précisé à la radio RPP le chef de la police, le général Orlando Velasco. Trois autres ont été blessées ainsi que trois policiers qui tentaient de porter secours aux personnes coincées dans la discothèque.
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Une vingtaine de contrevenants ont été interpellés lors de cette soirée et ont été placés en détention à Lima. Les victimes étaient âgées de 20 à 30 ans, selon des informations publiées par des médias locaux. Certains témoins ont réfuté la version des autorités, affirmant que les policiers avaient eu recours à des tirs de gaz lacrymogène pour faire évacuer l'établissement.
"Il semble que la police soit entrée et ait jeté des bombes lacrymogènes. Et ils les ont enfermés et apparemment ils ont été asphyxiées", a accusé un riverain à la radio RPP.
"Si j'ai pu m'en sortir, Dieu sait pourquoi, mon amie qui était avec moi est morte dans mes bras", a raconté à la presse une jeune femme présente lors de la fête.
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La ministre des Femmes, Rosario Sasieta, s'est déplacée sur les lieux de la tragédie, laissant éclater sa colère à l'encontre des responsables de l'établissement. "Cela n'aurait jamais dû arriver, nous sommes en pleine pandémie, il y a une situation d'urgence sanitaire. Je demande la sanction la plus forte pour les propriétaires de la discothèque", a-t-elle lancé sur la radio RPP.
Le Pérou est le troisième pays d'Amérique latine le plus touché par le nouveau coronavirus après le Brésil et le Mexique, avec 27.453 morts et 585.000 cas de contamination pour une population de 33 millions d'habitants.
Face à la propagation de la maladie, le gouvernement y a limité les rassemblements de personnes et imposé un couvre-feu nocturne du samedi soir au lundi matin.