Le porte-parole du ministère de la Défense, le lieutenant-Gen Kongcheep Tantrawanit, a déclaré samedi soir que le bilan du carnage a grimpé à au moins 20 morts, après le décès de plusieurs blessés admis à l’hôpital, et 31 blessées, dont certaines grièvement atteints.
Vers 22h00, heure locale, l’unité spéciale de la police a réussi à sécuriser le rez-de-chaussée du centre commercial "Terminal21", où le tireur s’est retranché, et évacué des dizaines de personnes terrorisées.
Les officiers de l’unité spéciale ont réussi à pénétrer dans le bâtiment et ont tenté de convaincre le tireur de se rendre, mais ce dernier a tiré contre les policiers, indique une source policière.
Le carnage a commencé lorsque l'assaillant, identifié comme étant le sergent Jakrapanth (32 ans), a abattu le commandant d'un camp militaire, une femme de 63 ans et un soldat. Il s’est ensuite emparé de plusieurs armes et munitions de la caserne et pris le volant d’un véhicule militaire pour faire une virée meurtrière en ville.
Le meurtrier qui filmait son action et la diffusait en direct sur le réseau social Facebook tirait indistinctement sur des passants dans la rue alors qu’il roulait au volant du véhicule militaire.
Il s’est ensuite rendu au centre commercial «Terminal 21» où il a fait de nouvelles victimes avant de se retrancher en prenant des otages, selon des médias locaux qui passent en boucle des images de cette tragédie.
La police a déclaré, vers 23h30 (heure locale) qu'elle avait pris le contrôle de plusieurs étages dans le centre commercial. L'objectif premier est d’évacuer en toute sécurité les centaines de personnes piégées à l’intérieur du centre commercial, indique-t-on de source policière.
La police a demandé aux médias de cesser de diffuser en direct des images du centre commercial assiégé qui risquent de mettre en péril l’opération policière.
Selon des informations concordantes des médias, l’assaillant, qui aurait en sa possession plusieurs armes et une importante quantité de munitions, détiendrait 16 personnes en otage au dernier étage du centre commercial.
Selon la presse locale, un problème de dette serait à l’origine de ce drame. Le meurtrier aurait cédé à une folie meurtrière lors d’une réunion où il était question de dettes non honorées.
«Ils sont riches en profitant des autres, pensent-ils que l'argent leur servirait en enfer?», a-t-il écrit sur son compte Facebook, qui a été mis hors ligne. Les problèmes des dettes contractées à l’usure auprès de particuliers donnent lieu souvent à des drames en Thaïlande. Mais c’est la première fois qu’un drame du genre dégénère en une telle tuerie.