Venezuela: Washington promet une prime de 50 millions de dollars pour l’arrestation du président Nicolas Maduro

Cette combinaison de photos, créée le 7 août 2025, montre le président américain Donald Trump (à gauche) à Grand Rapids, dans le Michigan, le 5 novembre 2024, et le président vénézuélien Nicolas Maduro (à droite) à Caracas, le 31 juillet 2024. (Photo de KAMIL KRZACZYNSKI et Federico PARRA / AFP). AFP or licensors

Les États-Unis ont porté de 25 à 50 millions de dollars la récompense pour toute information menant à l’arrestation du président vénézuélien Nicolás Maduro, inculpé par la justice américaine pour trafic de drogue et corruption. Cette décision intervient alors que Washington continue de contester la légitimité de sa réélection en 2024.

Le 08/08/2025 à 08h00

Les États-Unis, qui n’avaient pas reconnu en janvier, sous le gouvernement de Joe Biden, la réélection du président vénézuélien Nicolas Maduro, ont annoncé jeudi avoir doublé à 50 millions de dollars la prime pour l’arrestation du dirigeant inculpé par la justice américaine de trafic de drogue.

«Aujourd’hui, le ministère de la Justice et le département d’État annoncent une récompense de 50 millions de dollars pour toute information conduisant à l’interpellation de Nicolas Maduro», a écrit sur X la ministre de la Justice Pam Bondi, la précédente prime étant de 25 millions de dollars.

Le 10 janvier dernier, dix jours avant l’investiture du président Donald Trump, le gouvernement Biden avait déclaré le «simulacre» et le caractère «illégitime» de l’investiture de Nicolas Maduro réélu six mois plus tôt.

Le secrétaire d’État démocrate d’alors, Antony Blinken, et le Trésor américain avaient imposé de nouvelles sanctions à Caracas, portant de 15 à 25 millions de dollars la récompense pour toute information permettant de traduire en justice le dirigeant vénézuélien.

Washington estime alors que Nicolas «Maduro a(vait) clairement perdu l’élection présidentielle de 2024 et n’a(vait) pas le droit de prétendre à la présidence».

Le président vénézuélien, fort du soutien de l’armée et d’une administration aux ordres, avait prêté serment pour un troisième mandat de six ans lors d’une cérémonie qualifiée de «coup d’État» par l’opposition, qui revendique la victoire à la présidentielle.

La récompense américaine jeudi portée de 25 à 50 millions de dollars concerne toujours toute information conduisant à l’arrestation de M. Maduro et de son ministre de l’Intérieur pour qu’ils soient jugés pour «trafic de drogue et corruption», selon Washington.

Cette inculpation, notamment pour participation et complicité de «narco-trafic» international, remonte à 2020, à la fin du premier mandat de Donald Trump.

Le ministère de la Justice et son parquet fédéral à New York, qui ont déjà fait condamner ces dernières années plusieurs ex-dirigeants d’Amérique latine, accusent Nicolas Maduro d’être derrière un cartel qui aurait envoyé en deux décennies des centaines de tonnes de drogues aux États-Unis, pour des centaines de millions de dollars.

Pam Bondi a réaffirmé jeudi soir sur les réseaux sociaux que les autorités américaines soupçonnent un cartel d’avoir étroitement travaillé avec les Farc, un groupe colombien classé comme terroriste par Washington.

Le ministre de la Justice a enfin accusé Nicolas Maduro d’avoir collaboré avec le gang criminel vénézuélien Tren de Aragua et le cartel mexicain Sinaloa.

Par Le360 (avec AFP)
Le 08/08/2025 à 08h00