Une étude réalisée par les bureaux régionaux de la LADDH a permis de constater que les pauvres représentaient 35% de l'effectif global des 4.500 ménages concernés par l’étude, précise un communiqué rendu public à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, célébrée le 17 octobre.
Au total, 93% des personnes interrogées par l'étude ont indiqué que leurs conditions de vie économique et sociale, avant la chute des prix du pétrole, étaient bien meilleures qu'actuellement, déplore l’ONG.
L’ONG considère que l’économie nationale se résume à une répartition de la rente impliquant que seuls 10% d’Algériens détiennent 80% des ressources du pays. "Une situation très inquiétante et qui confirme que les différences sociales se creusent de façon inédite dans l'histoire de l’Algérie", précise la Ligue qui pointe du doigt la politique économique du pays. Politique qui, selon elle, "s’éloigne de plus en plus d'undéveloppement de la richesse pour tous".
La LADDH souligne que les autorités elles-mêmes sont loin de détenir les véritables chiffres sur la pauvreté dans le pays. Elle appuie ses dires sur la déclaration en juin dernier de la ministre de la Solidarité, Mounia Meslem, qui avait admis ne pas pouvoir identifier, à l,heure actuelle, qui, parmi les Algériens, est démuni et qui ne l'est pas.
Par ailleurs, l’étude a précisé que le pouvoir d’achat des Algériens "s’est dégradé de 60%" depuis la chute des prix du pétrole en 2014 et ce, en raison de la hausse vertigineuse des prix des produits alimentaires de première nécessité.
La LADDH constate qu'une majorité de personnes fait face soit à des difficultés pour maintenir un mode de vie modeste ou tout simplement pour survivre au jour le jour.
