Ce pont, construit à grand frais sur ordre de Vladimir Poutine, sert notamment au transport d'équipements militaires de l'armée russe combattant en Ukraine.
«Aujourd'hui à 06H07 (03H07 GMT) sur la partie routière du pont de Crimée (...) a eu lieu l'explosion d'une voiture piégée, qui a entraîné l’incendie de sept citernes ferroviaire qui allait vers la Crimée», a indiqué le comité, cité par les agences russes.
Le porte-parole du Kremlin a indiqué à l'agence Ria Novosti que Vladimir Poutine avait ordonné la formation d'une commission gouvernementale pour établir les faits.
Selon le Comité antiterroriste, deux voies routières sont endommagées, mais l'arche du pont n'est pas touchée.
Le chef de l'assemblée de Crimée, le parlement régional installé par la Russie, Vladimir Konstantinov a dénoncé une coup «des vandales ukrainiens».
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Si l'Ukraine est à l'origine de l'incendie et de l'explosion sur le pont de Crimée, il s'agirait d'un camouflet pour la Russie qu'une infrastructure aussi cruciale et aussi loin du front puisse être endommagée par les forces ukrainiennes.La Russie enchaîne les revers militaires depuis le début du mois de septembre, ses troupes étant forcées de reculer aussi bien au nord-est que dans le Sud du pays, notamment la région de Kherson, frontalière de la Crimée, et dont Poutine revendique l'annexion.
L'incendie sur le vaste pont routier et ferroviaire reliant la Crimée ukrainienne annexée par la Russie et le territoire russe a forcé l'arrêt du trafic par le rail et par la route.
Il est pourtant essentiel au transport des personnes et de marchandises vers la péninsule, mais aussi aux troupes déployées en Ukraine.
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Inauguré en 2018, le pont enjambe le détroit de Kertch, est devenu le symbole de l'annexion de 2014.
La Russie a toujours affirmé que le pont ne risquait rien en dépit des combats en Ukraine, mais elle a menacé Kiev de représailles si les forces ukrainiennes devaient attaquer cette infrastructure ou d'autres en Crimée.
Plusieurs explosions ont eu lieu ces derniers mois sur des installations militaires russes dans la péninsule, résultat probablement d'opérations militaires ukrainiennes, comme lorsque la base militaire de Djankoï a été ravagée en août par la déflagration d'un dépôt de munitions, provoquant un exode de touristes de la région.
Les autorités russes ont été toujours très avares en explications concernant Djankoï et d'autres incidents similaires sur des dépôts d'armements ailleurs en Russie mais proche de la frontière ukrainienne.
A Djankoï, la Russie avait reconnu finalement qu'il s'agissait d'un «sabotage», et l'armée russe avait reconnu des semaines plus tard sa responsabilité.