Ces policiers, dont des commissaires, sont accusés d'avoir utilisé sur leur smartphone l'application cryptée Bylock, qui serait, selon les autorités turques, le moyen de communication entre putschistes.
Un tribunal d'Istanbul a émis, mardi, des mandats d'arrêt contre 125 policiers de la mégapole sur la base de la même accusation.
Selon les autorités turques, quelque 56.000 membres du FETO (acronyme du mouvement Gülen accusé d'être le cerveau du putsch manqué) ont pu être identifiés grâce à cette application.
Mercredi dernier, la Direction générale de la sécurité avait annoncé la suspension de 12.801 agents de police pour liens présumés avec le mouvement de Gülen, qui vit en exil volontaire en Pennsylvanie (USA).
Selon le ministère de la justice, des enquêtes ont été ouvertes à l'encontre de 70.000 personnes et environ 32.000 personnes ont été arrêtées.
Depuis la proclamation de l'état d'urgence le 20 juillet dernier, le pouvoir a lancé une vaste purge dans les rangs des partisans de Gülen visant principalement les forces armées avec près de la moitié des généraux limogés, la justice, l'enseignement, les médias mais également tous les départements ministériels afin "d'épurer" l'administration des "güllenistes".
Elle a aussi touché des maires de 28 municipalités du sud-est du pays pour liens présumés avec le PKK et FETO avec la nomination d'administrateurs à la tête de ces collectivités locales et un total de 11.285 enseignants soupçonnés de liens avec le PKK ont été suspendus" à titre préventif.