Emmanuel Marsigny, l’avocat de Tariq Ramadan, reconnaît l’existence d’une relation avec l’une des plaignantes. La défense de l’islamologue suisse, accusé de viol par cinq femmes, précise par ailleurs que cette relation n’est pas celle qui est décrite.
Par ces propos, l’avocat répond à Marie, la troisième plaignante française dont les déclarations ont été relayées ce jeudi par Europe 1. Elle a également fourni aux enquêteurs une robe qu’elle dit tachée du sperme de Tariq Ramadan, et dont on attend le résultat d’une expertise ADN. L’islamologue niait jusqu’à présent toute relation avec les deux premières femmes qui l’accusaient de viols. Tariq Ramadan aurait été confronté aux éléments de la troisième plainte, et aurait admis une relation. «Mon client reconnaît avoir eu une relation avec cette femme, mais ça n’est pas celle qu’elle décrit», a expliqué Me Emmanuel Marsigny.
Par ailleurs, l’état de santé de l’intellectuel est jugé compatible avec la procédure, a-t-on appris ce matin. Tariq Ramadan, écroué depuis février près de Paris, souffre d’une sclérose en plaques, mais son traitement médical «n’est pas incompatible» avec sa détention provisoire, selon une expertise très attendue.
Le théologien de 55 ans, qui avait invoqué sans succès son état de santé pour être libéré, «souffre d’une sclérose en plaques depuis 2006, diagnostic considéré comme certain», concluent les médecins dans leur rapport déposé mercredi chez les juges d’instruction, selon des sources concordantes.
«La prise en charge actuelle n’est pas incompatible avec la détention. Toutefois les experts insistent sur le fait que Tariq Ramadan, s’il restait en détention, devra continuer à bénéficier de l’accès aux soins», dont son traitement médicamenteux et ses quatre séances hebdomadaires de kinésithérapie.