"La séparation des pouvoirs est une condition essentielle pour toute démocratie réelle", relève un communiqué du ministère espagnol des Affaires étrangères et de la coopération, estimant que la décision de la CSJ du Venezuela ne contribue pas à la normalisation des relations entre les différentes institutions de ce pays.
Cette décision, a poursuivi la même source, ne favorise pas la nécessaire coopération entre les pouvoirs de l’Etat pour faire face à la "crise grave politique, économique et sociale" que traverse le pays.
"Le gouvernement espagnol a toujours défendu et continuera à défendre la nécessité d’un dialogue urgent, inclusif et effectif comme étant le meilleur moyen de trouver des solutions aux problèmes du Venezuela", poursuit le communiqué.
La décision de la Cour suprême du Venezuela de s'octroyer le pouvoir législatif est le dernier chapitre de la confrontation ouverte entre les députés anti-chavistes, qui contrôlent le Parlement monocaméral du pays depuis fin 2015, et le gouvernement de gauche de Maduro.
Mardi, les députés de l’opposition en faveur de la tenue d’élections anticipées ont été privés de leur immunité par ce même organe, qui avait déclaré comme nuls tous les votes du Parlement en janvier 2016, rappelle-t-on.