Il y a quelques semaines, le ministre sénégalais de l’Energie et du développement des énergies renouvelables, Thierno Alassane Sall, déclarait, à la sortie d’une réunion du Conseil des ministres, la découverte de «gisements de gaz relativement conséquents» à la frontière avec la Mauritanie.
L’information vient d’être confirmée par Kosmos Energy, la société américaine qui mène des explorations dans cette partie du pays, via un communiqué publié dans son site ce mercredi 27 janvier 2016. Elle y annonce «une découverte importante de gaz» au large des côtes sénégalaises.
Le communiqué fait état de «101 mètres de gaz dans deux réservoirs d’excellente qualité» sur le puits Guembeul-1, un forage situé à 2,7 km de profondeur, dans la partie sud du permis Ahmeyim (ex-Tortue West).
Cette découverte vient s’ajouter à celle réalisée l’an dernier, du côté mauritanien. Selon Kosmos, les réserves du site transfrontalier pourraient atteindre 17000 milliards de pieds cubes de gaz.
«Nous sommes heureux d’avoir réalisé une autre découverte majeure avec notre premier puits d’exploration au large des côtes du Sénégal. Geumbeul-1 confirme la présence d’une ressource de gaz de classe mondiale qui traverse le Sénégal et la Mauritanie», a déclaré dans le communiqué Andrew G. Inglis, PDG de Kosmos, qui s’est félicité «du succès du programme d’évaluation et du soutien des gouvernements mauritanien et sénégalais».
Il faut signaler que M. Inglis a été reçu en audience ce lundi 25 janvier par le président Macky Sall.
Kosmos détient une participation de 60% dans le puits Guembeul-1, aux côtés de Timis Corporation Limited (30%) et de Petrosen (10%). Au Sénégal, le groupe américain détient également des permis sur les blocs Saint-Louis Offshore Profond et Cayar Offshore Profond.
Le groupe américain a également signé début 2016 un protocole d’entente avec la Société des pétroles du Sénégal (Petrosen) et la Société mauritanienne des hydrocarbures et du patrimoine minier, les compagnies nationales des hydrocarbures du Sénégal et de la Mauritanie, fixant les principes d’une coopération intergouvernementale pour le développement du complexe Greater Tortue, qui couvre 1200 kilomètres carrés près de la frontière sénégalo-mauritanienne.