Selon les résultats et les prévisions de récoltes validés au terme d’une mission conjointe regroupant l' Etat et ses partenaires (CILSS, FAO, PAM, FEWS, etc.), le Sénégal est parti pour battre des records en production agricole, cette année, selon le quotidien "Le Soleil". Des chiffres rendus publics par le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural indiquent une hausse de 57% de la production agricole par rapport à 2014. Pour certaines spéculations, les résultats dépassent largement les prévisions. Le riz, par exemple, a enregistré une production record de 917.371 tonnes durant cette campagne, soit une hausse de 64% par rapport à la précédente campagne. Pour le mil, il a été fait mention d’une production de 748.566 tonnes. La production arachidière connaît, quant à elle, une hausse de 68% et s’établit à 1.121.474 tonnes avec un rendement moyen mesuré à 1.071 kg à l’hectare, soit une augmentation de 40 % par rapport à l’année dernière. Des performances ont été aussi enregistrées pour le coton et le secteur horticole. Pour l’horticulture, comparée à 2014, la production estimée à 1.133.430 tonnes est en hausse avec des exportations qui se chiffrent à 87.714 tonnes pour 2015, détaille le journal.
Selon le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural, Dr Papa Abdoulaye Seck, ce bond qualitatif de la production agricole est dû à l’effet combiné de la bonne pluviométrie et les mesures d’anticipation prises par le gouvernement dans la mise à disposition des intrants, la mécanisation et dans la maîtrise des itinéraires techniques de production.
Il cite également la mise en place de fonds de campagne pour nombre de spéculations, les subventions allouées aux intrants, la contractualisation entre acteurs, l’augmentation des périmètres aménagés, les efforts notés dans le domaine de la riziculture pluviale, ainsi que la mise en place à temps des semences de qualité et la diversification qui s’est manifestée à tous les niveaux de la production.
«L’Etat a décidé de maintenir cette dynamique et de l’amplifier afin de faire de l’agriculture un levier de croissance», a souligné Dr Seck. Selon lui, il ne s’agit plus de gérer des urgences, mais de s’adapter par rapport aux déterminants de chaque campagne. «Tout en veillant sur le bon déroulement de la présente campagne arachidière, le ministère de l’Agriculture et de l’équipement rural est en train de réfléchir déjà sur la prochaine saison», a-t-il déclaré.