«A ce jour, les pertes cumulées se chiffrent à 68 milliards de francs à côté d’une dette de 60 milliards dont plus de 30 milliards dus à l’Etat et à ses démembrements», a révélé jeudi 3 décembre courant la ministre du Tourisme et des transports aériens, Maïmouna Ndoye Seck, aux députés, réunis en séance plénière pour l’examen du projet de budget 2016 de son ministère, et dont les propos sont rapportés par l’Agence de Presse Sénégalaise (APS). En plus, a poursuivi la ministre en charge du Tourisme et des Transports aériens, la compagnie aérienne qui a démarré son exploitation en janvier 2011, ne dispose plus de flotte.
Elle a fait savoir aux parlementaires que le principal problème de Sénégal Airlines relève du «choix pas judicieux des avions et des destinations qui sont retenues sans étude de rentabilité». Selon elle, c’est la raison pour laquelle, les taux de remplissage de cette compagnie aérienne sont très faibles. «La conséquence, c’est que, dès la première année, avec des pertes de 24 milliards, Sénégal Airlines avait déjà perdu la totalité de son capital», a-t-elle informé.
D’après la ministre, la location des avions a davantage compliqué la situation de l’entreprise. Elle ajoute que c’est la raison pour laquelle son département a demandé à la compagnie aérienne d’arrêter cette pratique, à l’exception du convoyage des pèlerins sénégalais à la Mecque.
La ministre a assuré les parlementaires qu’une démarche est en cours pour la restructuration financière de Sénégal Airlines. A cet effet, dit-elle, le ministre de l’Economie, des finances et du plan a déjà donné son accord de principe pour que les dettes de l’Etat soient remontées au niveau du capital de la compagnie aérienne. «Cet effort et les droits de valorisation du trafic attribués à Sénégal Airlines et l’arrivée d’autres partenaires nous permettront de relancer la compagnie», espère-t-elle.