Dans une intervention après le report sine die de la réunion, le directeur des Affaires africaines au ministère des Affaires étrangères et de la coopération (MAEC), Mohamed Sbihi a déploré "le recours, par la CEA, aux interprétations juridiques sélectives qui sont l’unique source de blocage de la situation que nous subissons tous, au détriment de la force de la loi et des règles et procédures qui préservent le fonctionnement des institutions intergouvernementales".
"Le Maroc ne peut accepter de dénaturer les règles et procédures qui régissent le fonctionnement de la CEA", a-t-il dit, invitant, par conséquent, le Secrétariat exécutif de la CEA "à se concentrer sur sa mission et ses fonctions pour servir ses Etats membres, sans exclusive, tout en évitant de s’aventurer sur des questions d’ordre politique qui relèvent des organes intergouvernementaux appropriés des Nations unies".
Le Maroc a mis en échec, samedi à Dakar rappelle-t-on, une tentative de participation d’un représentant des séparatistes du Polisario aux travaux d’une réunion de la CEA.
La rencontre qui s’inscrit dans le cadre de la 10e réunion annuelle conjointe de la CEA et de la Commission de l’Union africaine (CUA) a été reportée après deux jours de blocage provoqué par la présence dans la salle d’un représentant de la pseudo "rasd". En dépit des tentatives et manœuvres de l'Algérie, la réunion n'a finalement pas pu se tenir en dehors du respect de la légalité internationale.
Conduite par l’ambassadeur du Maroc à Dakar, Taleb Barrada, la délégation marocaine à cette réunion était composée du directeur des Affaires africaines au ministère des Affaires étrangères et de la coopération (MAEC), Mohamed Sbihi, du chef de la division des questions économiques et financières au ministère, Abdellah Ben Mellouk, outre les représentants du ministère des Finances et de l’économie, du Haut-commissariat au plan, de l’ambassade du Maroc à Addis-Abeba.