Lors d'une audition dans le cadre de la Commission d'enquête sur la surveillance des filières et des individus jihadistes à l'Assemblée nationale, le ministre a indiqué que 105 jihadistes français auraient trouvé la mort en Syrie ou en Irak, dont huit dans des attentats-suicides. "Il y a des retours encadrés de Syrie toutes les semaines, parfois tous les jours", a précisé, par ailleurs, Bernard Cazeneuve, notant que ces retours concernent les individus qui se rendent d'eux-mêmes aux autorités.
D'autre part, le ministre français de l'Intérieur a rappelé que 36 sites internet avaient fait l'objet de mesures de blocage dans le cadre du dispositif de lutte contre le terrorisme, notant que 1.683 Français, souvent attirés via des sites de propagande, sont aujourd'hui impliqués d'une façon ou d'une autre dans les filières irako-syriennes, soit une hausse de 203% par rapport au 1er janvier 2014. Bernard Cazeneuve a fait savoir, à cet égard, que 138 procédures judiciaires étaient en cours en France, et que 272 interpellations avaient eu lieu, conduisant à 111 incarcérations.
Le Premier ministre français, Manuel Valls, avait annoncé en avril dernier la mise en place, d'ici à la fin de l'année, d'une structure pour accueillir les jeunes partis faire le jihad ou revenant de zones de conflit, qui ne font pas l'objet de poursuites judiciaires.
