Fin janvier, le précédent Premier ministre palestinien, Rami Hamdallah avait remis sa démission.
Le gouvernement est l'émanation de l'Autorité palestinienne, entité intérimaire internationalement reconnue et censée préfigurer un Etat indépendant qui comprendrait la Cisjordanie et la bande de Gaza, séparées de quelques dizaines de kilomètres par le territoire israélien.
La Cisjordanie est occupée par Israël depuis plus de 50 ans.
La nomination de M. Chtayyieh, un membre du Fatah, et la décision de former un nouveau gouvernement sont largement perçues par les analystes comme un moyen supplémentaire pour Mahmoud Abbas d'isoler ses rivaux islamistes du Hamas, qui dirigent la bande de Gaza. Ces derniers avaient été consultés lors de la formation du précédent gouvernement en 2014.
Fin décembre, le président palestinien avait annoncé vouloir dissoudre le Parlement palestinien contrôlé par le Hamas et organiser des élections législatives dans les six mois.
Le mandat de Mahmoud Abbas en tant que président a expiré en 2009, mais il est resté en fonction faute d'élections.
Le dernier scrutin pour élire le Parlement palestinien a eu lieu en 2006. Depuis, tous les efforts de réconciliation entre le Fatah et le Hamas n'ont pas abouti, figeant le paysage politique palestinien.